le déclin inquiétant de l’industrie agroalimentaire française
DÉCRYPTION – Les trois locomotives des exportations, les vins et spiritueux, les produits laitiers et les produits céréaliers, souffrent.
Tout un symbole. A l’heure où plus de 7 500 entreprises agroalimentaires venues des cinq continents envahissent les allées du parc des expositions de Villepinte, le pavillon français fait mine de rien. Pour la première fois, les troupes françaises ne sont plus les premiers exposants de cette grand-messe alimentaire, qui clôture sa 60e ce mercredi soir.e édition : ils sont dépassés en nombre par les centaines d’entreprises italiennes présentes.
Un abaissement qui reflète un autre déclin, économique cette fois : celui de la faiblesse croissante des acteurs français sur les marchés étrangers. Selon l’Ania, qui regroupe 15 000 entreprises du secteur, la France est passée en vingt ans de la deuxième à la sixième place des puissances exportatrices de produits agroalimentaires. Hors vins et spiritueux, la France ne représente que 4,4% des exportations mondiales de produits agricoles transformés. En 2000, c’était 8 %. Et quand 8 entreprises agroalimentaires…