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Le créateur Bay Garnett s’associe à Oxfam pour un salon de vêtements d’occasion


Selon un rapport de Quantis paru en 2018, les industries mondiales de l’habillement et de la chaussure sont responsables d’environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et l’industrie textile pourrait être responsable de 26 % des émissions de carbone d’ici 2050, selon une étude de la Fondation Ellen MacArthur réalisée en 2017.

France Télévisions – Culture Edito

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Une création présentée lors du défilé Oxfam Style for Change à la Fashion Week de Londres printemps/été 2025, le 12 septembre 2024 (HENRY NICHOLLS / AFP)

Dans un espace industriel souterrain du centre de Londres, des mannequins défilent, vêtues de robes fleuries, de workwear tendance et de denim… des pièces de seconde main, chinées dans les entrepôts de l’ONG Oxfam. L’association s’est associée pour ce défilé au site de vente de vêtements d’occasion Vinted Un style pour le changement qui s’est déroulé le jeudi 12 septembre, premier jour de la Fashion Week de Londres qui s’achèvera mardi 17 septembre. La plateforme de revente eBay proposait également un défilé autour de produits d’occasion.

Interviewée en marge du défilé Oxfam qu’elle a créé, la pionnière et créatrice de mode durable Bay Garnett estime que la jeune génération a compris que l’opportunité « C’est une façon sympa de faire du shopping, de trouver son propre style, une pièce unique. » Or « cultiver un sens du style personnel » aide à éviter « suivre les micro-tendances » et ralentir le rythme auquel nous renouvelons le contenu de nos placards, estime la fondatrice de Collective Fashion Justice.

Des efforts qui peuvent néanmoins paraître maigres lorsque le soir même, le géant de la fast fashion H&M était mis à l’honneur avec un défilé de la star Charli XCX.

Défilé Oxfam Style for Change lors de la Fashion Week de Londres printemps/été 2025, le 12 septembre 2024. (HENRY NICHOLLS / AFP)

Selon une étude de l’association Collective Fashion Justice, publiée fin août, seules 3,39 % des 206 marques membres du British Fashion Council (BFC) se sont fixé un objectif de réduction de leurs émissions. Parmi elles, seules cinq visent un objectif aligné avec l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.

En revanche, 44 % des entreprises britanniques ont mis en place un plan d’action climatique, selon les données récentes de l’indice Climate-Ready de l’assureur Aviva. « La mode britannique est à la traîne par rapport (…) aux autres industries du Royaume-Uni », assure Emma Hakansson, responsable du Collective Fashion Justice, interrogée par l’AFP.

Alors que le géant du tartan Burberry espère atteindre la neutralité carbone d’ici 2040, « fixer des objectifs de réduction de l’empreinte carbone », « Pour une petite entreprise, c’est un véritable défi« , souligne Caroline Rush, directrice du BFC. « Il faut une équipe capable de mesurer ce phénomène, de comprendre comment le réduire et de partager ces informations. »

La fédération de la mode souhaite former une cinquantaine de marques à cette démarche d’ici mars prochain, dans le cadre d’un programme subventionné par le gouvernement britannique. Parallèlement, la Fashion Week de Copenhague impose une série d’exigences environnementales à toutes les marques qui y défilent. A New York, une Loi sur la mode, actuellement en préparation, obligerait les entreprises à réduire leurs émissions, y compris celles de leurs chaînes d’approvisionnement.

Des solutions existent déjà pour « se mettre au vert » Les matières premières. La créatrice britannique Stella McCartney a depuis longtemps abandonné le cuir, préférant une alternative végétale, le mirum ; et Arda Biomaterials fabrique un matériau similaire à partir de déchets de brasserie au Royaume-Uni. De nombreuses marques proposent également des services de réparation ou de location de vêtements. Mais toute la chaîne de recyclage doit suivre. Inondée de dons, la principale organisation britannique de tri et de collecte de vêtements a averti que les usines de transformation textile approchaient de leur capacité.

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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