Mille milliards d’euros de dette publique supplémentaire depuis 2017 en France. Une dette qui est passée de 64,5 % du PIB en 2007 à plus de 110 % en 2023. Les chiffres donnent le vertige et alimentent le débat en ces temps d’instabilité politique en France. D’autant que la tendance ne s’est pas améliorée récemment : le déficit public a atteint 5,5 % en 2023, alors que le gouvernement tablait sur 4,9 % à peine un mois plus tôt. Pourtant, depuis 2017, les économies ont dû faire face successivement à deux crises majeures : la crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid et la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine. Ces épisodes et les réponses budgétaires qu’ils ont provoquées expliquent environ la moitié de l’augmentation de la dette publique française, selon trois chercheurs de Sciences Po Paris.
Après une période de relative stabilité entre 2017 et 2019, la dette publique française a « franchement » augmenté depuis 2020, faisant écho à la crise du covid, constatent-ils dans le blog de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les auteurs utilisent trois méthodes pour évaluer la contribution des crises à la hausse du taux d’endettement de l’État français. Les résultats vont de 44% pour la période 2007-2023 à 69% pour la période 2017-2023. Cette dernière coïncide avec le début de la présidence d’Emmanuel Macron.
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