Le Covid et les virus saisonniers n’inquiètent pas les spécialistes de la santé – rts.ch
La fin de l’été signifie le retour des virus saisonniers. Invitée mardi dans La Matinale de la RTS, l’infectiologue Pauline Vetter rassure cependant sur la situation sanitaire et rappelle que certains gestes très simples permettent de ralentir la circulation des maladies.
« Chaque année, nous sommes confrontés à une succession de virus respiratoires qui évoluent avec le temps. Nous pouvons en avoir qui circulent tout au long de l’année. Actuellement, nous constatons une augmentation du nombre de cas de Covid-19 et des habituels rhinovirus qui provoquent des rhumes », résume le directeur adjoint du Centre des maladies virales émergentes des HUG.
Une situation qui s’inscrit dans la norme saisonnière, souligne-t-elle. « Actuellement, la grippe et le RSV, le virus qui cause la bronchiolite, ne sont pas encore là, mais nous nous attendons à ce qu’ils arrivent car ce sont les gros virus de l’hiver. »
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Une immunité collective suffisante face au Covid
Si le Covid-19 fait désormais partie de l’équation et que les cas se multiplient, cela n’inquiète pas vraiment Pauline Vetter. « C’est toujours là, ça va rester et il y a toujours des variants qui continuent d’évoluer. En ce moment, le variant qui circule est très proche de celui sur lequel le vaccin a été conçu», précise-t-elle.
La vaccination contre le Covid peine cependant à convaincre. L’hiver dernier, moins de 20 % de la population a suivi les recommandations, contre 35 % pour la grippe. Elle permet cependant de protéger les personnes les plus fragiles, c’est-à-dire les plus âgées, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes.
« On voit encore des formes graves et des gens qui peuvent être hospitalisés et développer une infection pulmonaire, comme ce qu’on a vu au tout début de la pandémie », précise l’infectiologue. « Mais c’est moins fréquent car l’immunité de la population est beaucoup plus grande. Nous avons tous été infectés ou vaccinés. Ces quelques cas graves peuvent donc avoir un impact important sur les personnes touchées, mais il n’y a probablement aucun risque de surcharger complètement l’hôpital. »
Des actions faciles, connues et efficaces
Un spray nasal actuellement testé aux États-Unis pourrait contribuer à faciliter l’observance vaccinale et ainsi augmenter l’immunité. Mais « ce ne sont pas encore des choses disponibles à grande échelle », tempère l’infectiologue. « Cela pourrait être une mesure supplémentaire si elle démontre réellement un effet bénéfique, mais nous disposons de mesures dont nous savons qu’elles fonctionnent et que nous pouvons déjà appliquer aujourd’hui. »
Ces mesures sont les fameux gestes barrières qui agissent aussi sur d’autres virus respiratoires, à savoir aérer régulièrement, se laver les mains ou porter un masque en cas de symptômes.
Commentaires recueillis par Yann Amedro/jop