Le couvre-feu renforcé en Nouvelle-Calédonie à l’approche d’un jour férié sensible
Jour férié sur le « Caillou », le 24 septembre, qui marque la prise de possession de l’archipel par la France en 1853, reste une date sensible en Nouvelle-Calédonie.
Le couvre-feu en vigueur en Nouvelle-Calédonie va être prolongé et renforcé dans les prochains jours, en prévision du 24 septembre, date symbolique et sensible dans ce territoire du Pacifique où la sécurité reste fragile, a annoncé ce vendredi 13 septembre le représentant de l’Etat.
Bien que le « niveau de sécurité territoriale » que ce soit « considérablement amélioré » Ces dernières semaines, le Haut-Commissariat de la République a décidé de maintenir plusieurs restrictions « en vue du week-end prolongé du 21 au 24 septembre ».
Appareil adapté
Jour férié sur le « Caillou », le 24 septembre, qui marque la prise de possession de l’archipel par la France en 1853, reste une date sensible en Nouvelle-Calédonie, même si elle a été rebaptisée depuis 2004 « Journée de la citoyenneté ».
Le couvre-feu en vigueur depuis les émeutes de mai sera donc aménagé : il sera prolongé tel quel (22h à 5h) jusqu’au matin du 21 septembre, puis sera renforcé du 21 septembre au 24 septembre inclus, puisqu’il sera en vigueur de 18h à 6h
« Aucun trouble à l’ordre public ne sera toléré durant cette période »a averti dans un communiqué le haut-commissariat de l’archipel, théâtre depuis quatre mois de violents affrontements entre indépendantistes kanak, loyalistes et forces de l’ordre. Les rassemblements restent interdits dans les communes du Grand Nouméa.
Contestation de la réforme électorale
De plus, les restrictions sur la vente et la consommation d’alcool, le port d’armes à feu et la vente d’essence ont été prolongées sur tout le territoire jusqu’au 24 septembre également.
Il y a quatre mois jour pour jour, le 13 mai, la Nouvelle-Calédonie s’embrasait à cause d’une vague de manifestations contre une réforme électorale décriée par le camp indépendantiste. L’archipel était en proie à des violences d’une ampleur jamais vue depuis la quasi-guerre civile des années 1980.
Onze personnes, dont deux policiers, ont été tuées, des centaines de personnes blessées et les dégâts matériels sont colossaux, estimés à au moins 2,2 milliards d’euros.