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le couvre-feu nocturne prolongé jusqu’au 28 octobre face aux violences urbaines

Le couvre-feu de minuit à 5 heures du matin en vigueur sur l’île de la Martinique est prolongé jusqu’au 28 octobre sur l’ensemble du territoire insulaire, théâtre de violences urbaines ces dernières semaines, a annoncé la préfecture lundi 21 octobre. Cette mesure, accompagnée de restrictions à la vente et le transport d’essence et l’utilisation d’engins pyrotechniques, intervient après une nouvelle nuit de violence sur l’île, entre dimanche et lundi, où plusieurs barrages routiers ont été érigés.

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« Toute circulation de personnes sur la voie publique, dans l’espace public ou dans un lieu ouvert au public est interdite entre minuit et 5 heures du matin jusqu’au lundi 28 octobre 2024 sur tout le territoire »a écrit la préfecture dans un arrêté.

La nuit dernière a été marquée par de nouvelles violences urbaines, la préfecture faisant état d’un « une douzaine de barrages » érigée, une station-service « pillé » et un blessé parmi les policiers, avant une journée de blocages contre la vie chère. Les nuits précédentes avaient été relativement calmes.

2 000 personnes mobilisées samedi

Cette recrudescence des violences intervient avant une nouvelle journée de blocus ce lundi sur l’ensemble de ce territoire de quelque 350 000 habitants, à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC).

Mercredi soir, ce collectif citoyen, à la pointe de la mobilisation contre la vie chère, a refusé de signer un accord pour baisser les prix d’environ 6 000 produits alimentaires. « 20 % en moyenne ». Ce protocole a été notamment signé par le préfet, les répartiteurs et la Collectivité Territoriale de Martinique.

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De son côté, le RPPRAC avait estimé ce nombre de produits concernés comme insuffisant sur un territoire où les prix alimentaires sont 40% plus élevés qu’en France. Le collectif a appelé à la poursuite du mouvement, mobilisant samedi environ 2 000 personnes.

Après un premier couvre-feu partiel mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les émeutes, le préfet a décrété de nouvelles interdictions de déplacements nocturnes sur tout le territoire à partir du 10 octobre. Ces mesures étaient en vigueur jusqu’à lundi matin.

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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