le cours de l’action chute de plus de 20% en Bourse après l’annonce d’un projet de cession de filiale
La vente de sa filiale de systèmes de contrôle de centrales nucléaires Wolrdgrid « pour une valeur d’entreprise engageante de 270 millions d’euros » devrait être finalisée avant fin 2024.
Le cours de l’action du groupe informatique Atos a chuté de plus de 20% mercredi à la Bourse de Paris après l’annonce de négociations exclusives avec Alten pour la vente de sa filiale stratégique Worldgrid. Vers 9h50 (7h50), dans un marché en hausse de 0,39%, Atos dégringolait de 21,06%, le titre ne valant que 76 cents, touchant son plus bas historique. Depuis le 1er janvier, le titre a perdu près de 90 % de sa valeur. Atos, en pleine restructuration financière, a indiqué mardi avoir choisi l’offre de rachat du consortium mené par Onepoint, son principal actionnaire, dirigé par David Layani, au détriment de celle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Quelques heures plus tard, le groupe annonçait être entré en négociations exclusives avec Alten en vue de la vente – « pour une valeur d’entreprise engageante de 270 millions d’euros » – Worldgrid, sa filiale très critique qui conçoit les systèmes de contrôle-commande des centrales nucléaires, notamment pour EDF. Cette opération devrait être finalisée avant fin 2024, et « nous permettrait d’approfondir nos relations avec nos clients stratégiques, notamment dans le secteur nucléaire, en leur offrant une gamme inégalée de services à valeur ajoutée »a souligné le patron d’Alten Simon Azoulay, cité dans le communiqué.
Avant la dissolution de l’Assemblée nationale, l’État français, à travers le ministère de l’Économie, avait réitéré son intention d’acquérir les activités d’Atos jugées « stratégique », afin qu’ils ne tombent pas entre les mains d’acteurs étrangers. Partenaire informatique mondial du Comité International Olympique (CIO) depuis 2002, Atos sera l’un des piliers technologiques des Jeux Olympiques de Paris 2024 à travers la gestion des accréditations, la diffusion instantanée des résultats et les problématiques de cybersécurité.
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Englué dans une crise financière depuis près de trois ans, Atos a engagé en février une procédure de restructuration. L’entreprise avait annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour 2024-2025 et souhaitait réduire sa dette brute de 3,2 milliards d’euros, qui atteint 4,8 milliards d’euros, pour sauvegarder son activité.