C’est déjà le deuxième épisode de la Nuit de Sainté sur Peuple Vert TV. Les chroniqueurs du jour Adrien Ponsard (ancien joueur de l’ASSE) et Alex ont débriefé le match disputé en principauté entre l’ASSE et Monaco (1-0). La VAR a été un acteur majeur de ce match, le sujet a forcément été évoqué. Extraits.
« On déforme le football. Pour moi, la VAR tue le football » (Adrien Ponsard, ancien joueur de l’ASSE)
Adrien Ponsard : « Personnellement, je n’ai jamais été pour ça, il y a des erreurs dans un match, l’erreur est humaine. Alors bien sûr pour l’équipe qui est victime, c’est embêtant mais l’erreur est humaine. Maintenant, on marque un but, on attend 5,6 minutes avant de reprendre le jeu, pour moi ça gâche tout le football. On marque, on est content et puis finalement, c’est annulé et ça se décide sur des détails. C’est un bras, une jambe… le premier but de Monaco pour moi, il n’y a pas de hors-jeu. Le but de Saint-Etienne, je ne vois pas de hors-jeu non plus. On arrête le jeu, les matchs s’éternisent.
En fin de compte, nous devenons comme le football américain ou le basket-ball aux États-Unis. Nous déformons le football. Pour moi, la VAR tue le football. Avoir enfreint la règle de l’erreur est une honte car cela fait partie du jeu.
« Les arbitres sont peut-être moins vigilants. Je ne peux pas m’imaginer être sur un terrain et attendre une décision de la VAR. En tant qu’amateurs, on n’avait pas ce problème ! Cela déforme tout. Je me souviens qu’en 1998, quand on marquait un but, on courait partout, maintenant il y a une demi-joie, ils marquent, ils attendent, ils regardent l’arbitre… Même les supporters, l’année dernière, quand il y a un but, ils se mettent à genoux et après le but est refusé. Je trouve ça dommage mais ce sont quand même les règles du football et on ne peut pas les changer. Le match Maroc-Argentine à Saint-Étienne, c’est un non-sens complet, le match était terminé depuis 30 minutes… C’est absurde ! »
« Les intérêts financiers ont parfois pris le dessus »
Alex (Les Verts) : « S’il n’y avait pas eu la VAR, ça aurait été 1-1 ce week-end. Il y a un vrai impact aujourd’hui. Il y a des intérêts, à gagner un match, à ne pas en perdre. Les intérêts financiers ont pris le dessus par moments. On a voulu créer une égalité ou une équité entre les équipes de jugement humain mais le football et ses émotions naissent toujours d’erreurs. Que ce soient des erreurs défensives ou des erreurs d’arbitrage ! On peut rejouer tous les matchs de foot avec la VAR et ça n’enlève pas les émotions. Ces émotions s’en vont un peu… il y a la double émotion, on a le but, on est content, puis déçu, parce que c’est annulé. On a créé une espèce d’émotion en deux temps. Je rejoins Michel Platini sur la VAR qui avait perçu des choses dès le départ, qui était contre.
