Célya, une fillette de six ans, a disparu de son domicile à Saint-Martin-de-l’If, en Seine-Maritime, peu avant 18 heures vendredi soir. Son corps a été retrouvé sans vie, a indiqué le ministère de la Justice. Le dispositif d’alerte enlèvement a été levé.
Le corps sans vie d’une fillette de six ans disparue vendredi soir en Seine-Maritime, qui pourrait avoir été enlevée par le compagnon de sa mère et dont la disparition a déclenché le dispositif « alerte enlèvement », a été retrouvé, a indiqué samedi le ministère de la Justice.
« Le corps sans vie de Célya a été retrouvé. Sur décision du parquet de Rouen, l’alerte enlèvement est levée », a indiqué le ministère sur son compte X.
Une source à la gendarmerie a indiqué à l’AFP que le compagnon de la mère de la fillette, soupçonné d’avoir enlevé l’enfant après l’avoir poignardée à Saint-Martin-de-l’If (Seine-Maritime), était toujours recherché dans la nuit de vendredi à samedi.
Plus d’une centaine de policiers étaient déployés vendredi soir en Seine-Maritime dans le cadre de cette opération « alerte enlèvement ». « Célya, âgée de 6 ans, type européen, cheveux châtain foncé mi-longs, yeux marron, vêtue d’une robe noire licorne, mesurant 1,10 m, a disparu de son domicile à Saint-Martin-de-l’If », à une vingtaine de km au nord-ouest de Rouen peu avant 18 heures, indiquait le communiqué d’alerte enlèvement. « Elle a vraisemblablement été enlevée par le compagnon de sa mère : un homme de 42 ans, mesurant 1,80 m, de corpulence très fine, cheveux châtains, yeux bleus, conduisant une Golf bleu marine immatriculée 7189 WM 76 », poursuivaient les policiers.
La mère avait donné l’alerte
C’est la mère qui a appelé la police vers 18h pour dire qu’elle venait d’être agressée au couteau par son compagnon, a indiqué à l’AFP une source au sein de la police. Elle a précisé avoir réussi à sortir de chez elle mais que son compagnon, qui n’est pas le père de l’enfant, était toujours là avec la petite fille.
Selon une source proche de l’enquête, la mère, dont les blessures sont inconnues, a déclaré que son enfant avait également été poignardé. A leur arrivée au domicile, les policiers ont constaté que celui-ci était vide de tout occupant. Plus d’une centaine de policiers ont été mobilisés depuis la Seine-Maritime et les départements voisins, ainsi que des gendarmes mobiles, une équipe cynophile et un hélicoptère. Le couple n’avait pas été signalé pour violences conjugales. Mais selon la source proche de l’enquête, l’homme était connu de la justice ainsi que pour des troubles du comportement.
Adopté en France en février 2006, le dispositif « alerte enlèvement » consiste à lancer une alerte de masse en cas d’enlèvement d’enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant et de son ravisseur. Il a été déclenché en France à une trentaine de reprises à ce jour.
Elle n’est activée que si plusieurs critères sont réunis : il doit s’agir d’un enlèvement avéré et non d’une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doit être en danger et des informations doivent permettre de la localiser. Sa précédente activation remontait à janvier dernier, pour la disparition d’une petite fille d’un mois enlevée à l’hôpital de Meaux (Seine-et-Marne), qui avait été rapidement retrouvée saine et sauve auprès de sa mère, dans une situation très précaire.
