Le Coq sportif placé en redressement judiciaire
Pour Le Coq Sportif, l’effet JO s’est dissipé. Airesis, la maison mère qui détient 75% de l’équipementier sportif, a annoncé vendredi 22 novembre que le sponsor de l’équipe de France olympique avait été placé en redressement judiciaire.
« Le Coq sportif s’appuie sur cette démarche pour répondre aux enjeux de la marque, tout en souhaitant protéger ses 330 salariés et des centaines d’emplois indirects »» déclare Airesis dans un communiqué. L’entreprise, en difficulté, a annoncé fin octobre rechercher des « solutions de financement ».
Airesis précise que l’équipementier avait « a demandé l’ouverture d’une procédure de recouvrement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Paris ». « Cette demande a été examinée par le tribunal lors d’une audience qui a confirmé le redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois sur le principe de continuité d’exploitation »ajoute le communiqué.
« Cette période de reprise est également l’occasion pour l’entreprise de pouvoir engager et finaliser des discussions avec de nouveaux investisseurs et partenaires stratégiques afin de pérenniser son activité et renforcer son modèle économique »détaille l’entreprise.
Airesis souligne que « l’objectif est clair : capitaliser sur le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qui ont déjà démontré la capacité du Coq sportif à se comporter comme une marque mondiale, tout en conservant et en valorisant le savoir-faire industriel français, véritables piliers du identité de marque ».
L’équipementier de la délégation française lors des Jeux Olympiques
Selon ses résultats financiers du premier semestre publiés fin septembre, le groupe affiche une perte de 18,2 millions d’euros contre une perte de 10,5 millions au premier semestre 2023, et 28,2 millions sur l’ensemble de l’année dernière.
Le Coq sportif, qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques, a également obtenu en mai 2024 un prêt de 2,9 millions d’euros du comité d’organisation de Paris 2024, dont 150 restent au 30 septembre à rembourser. Le groupe a également obtenu en juillet un prêt de 12,5 millions d’euros de l’État français, via BPI France Assurance Export.
L’entreprise est également au milieu d’un litige avec la Fédération française de rugby, qui réclame 5,3 millions d’euros d’impayés à son ancien fournisseur.