Le constructeur chinois BYD investit des milliards en Europe et vise le leadership d’ici 2030
La bataille sur le marché des voitures électriques en Europe monte d’un cran. Le constructeur chinois BYD entend dépasser l’américain Tesla d’ici 2030 et mettra en place les moyens pour y parvenir. La France, comme d’autres pays, lui ouvre les bras.
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BYD, pour « Build Your Dreams », mise sur les modèles d’entrée de gamme pour conquérir le marché européen. Des modèles à 20 000 euros viendront concurrencer les Citroën C3, les futures petites Renault et les Volkswagen électriques. BYD, fabricant de batteries avant de devenir constructeur automobile, a déjà dépassé Tesla, le groupe d’Elon Musk, au quatrième trimestre 2023, devenant ainsi le premier vendeur mondial de véhicules électriques. Fort de ce succès, le groupe chinois a choisi la Hongrie comme porte d’entrée vers l’Europe. La production dans son usine devrait y démarrer en 2025.
L’entreprise envisage de se développer en Europe
BYD affirme vouloir réaliser de lourds investissements à travers le continent. Plusieurs milliards d’euros, annonce la direction, seront distribués dans les usines mais aussi dans les réseaux de distribution et les forces de vente. Lundi 6 mai, lors de la visite du président chinois Xi Jinping en France, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a déclaré que BYD et l’industrie automobile chinoise étaient les bienvenus en France. Paris n’est pas la seule capitale à regarder d’un bon œil ces industriels venus d’Asie. Un autre constructeur chinois s’implante en Europe : le groupe Chery, qui a choisi l’Espagne comme tête de pont. Le gouvernement espagnol a tendu les bras pour créer une coentreprise avec un constructeur automobile local.
Dans le même temps, le contexte est devenu difficile pour le marché automobile européen. En mars, les ventes globales en Europe ont chuté de 11,5 % sur un an. Ce ralentissement se traduit par une baisse de la part de marché des voitures électriques de 13%, sur le total des véhicules vendus sur le continent. La réduction, voire la suppression, des aides à l’achat de voitures électriques dans certains pays contribuent largement à ce manque d’enthousiasme des clients. Dans tous les cas, l’arrivée et la montée en puissance des constructeurs chinois constituent un véritable défi pour les groupes européens.
Les deux porte-étendards, Volkswagen et Stellantis (anciennement PSA Peugeot Citroën), sont les plus touchés, avec des baisses respectives de 9 et 25 %. Renault limite les dégâts avec -2%. La plus grosse baisse revient à Tesla Europe avec -30%.