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le Conseil d’Etat se prononce contre la tenue d’une conférence de Rima Hassan

Il n’y aura pas de conférence avec l’eurodéputée « insoumise » Rima Hassan à Sciences Po. Le juge du Conseil d’Etat a annulé, vendredi 29 novembre, l’ordonnance du tribunal administratif de Paris du 21 novembre, qui avait levé l’interdiction prise par le directeur de l’établissement, Luis Vassy, ​​et avait ordonné à ce dernier de programmer la événement à une date ultérieure. Une décision contestée en appel par M. Vassy devant le tribunal administratif supérieur.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La possibilité d’une conférence avec Rima Hassan à Sciences Po, rejetée par la direction, a été validée par le tribunal administratif

Cette conférence, organisée par le collectif étudiant Etudiants pour la justice en Palestine, devait être consacrée, le 22 novembre, à la question de l’embargo sur les ventes d’armes à Israël. Craignant « trouble à l’ordre public »M. Vassy avait annulé le rendez-vous. « Compte tenu de la situation actuelle de l’établissement, et alors que Mmoi Rima Hassan avait soutenu à plusieurs reprises les occupations et blocages de Sciences Po, sa directrice n’a pas porté gravement et manifestement illégalement atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de réunion des étudiants en refusant de mettre à disposition une salle pour la tenue de la conférence prévue »estime le juge des référés du Conseil d’Etat.

Le juge note que le député européen a soutenu publiquement et à plusieurs reprises les occupations et les blocus, déclarant que « Il est temps de se soulever ». Il ajoute que, « Pour permettre l’information et l’expression des étudiants sur les questions soulevées par le conflit au Moyen-Orient, un cycle de cours multidisciplinaires sur ce sujet a été mis en place à l’Institut et des locaux ont été mis à disposition des étudiants pour d’autres initiatives liées à ces questions. ».

« Aucun trouble n’est constaté »

Plus tôt dans l’année, le haut tribunal administratif avait déjà dû trancher la question d’une conférence qui devait accueillir M.moi Hassan à l’Université Paris-Dauphine. Mais elle avait décidé dans une autre direction : le 6 mai, le juge ayant estimé que la réalité des menaces de troubles à l’ordre public n’était pas établie, il avait autorisé l’intervention de l’avocat franco-palestinien – alors candidat à la présidence. les élections européennes du 9 juin, et qui est également visée par une enquête pour apologie du terrorisme, pour des faits qu’elle conteste.

« Rima Hassan, députée, est actuellement privée de la possibilité de s’exprimer sur un sujet majeur », déplore son avocat, Vincent Brengarth, qui dénonce « une décision extrêmement sombre pour les libertés ». « Si les circonstances actuelles propres à Sciences Po semblent avoir été déterminantes, aucun trouble à l’ordre public provoqué par la présence même de Rima Hassan n’est établi »ajoute-t-il.

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Cammile Bussière

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