Il n’y a pas « urgence » gouverner. Le Conseil d’Etat a rejeté un recours en référé contre l’arrêté créant des groupes de niveau collège dès la rentrée scolaire déposé par la fédération syndicale UNSA-Education.
L’UNSA-Education a annoncé le 23 avril avoir déposé ce recours pour demander « suspension immédiate » du décret du 15 mars 2024 fixant les groupes de niveaux en mathématiques et en français, et la note qui l’accompagne.
« La situation d’urgence (…) ne peut être considéré comme rempli dans ce cas »estime le Conseil d’Etat dans son ordonnance du 29 avril 2024, publiée mardi.
Autres recours déposés par le SGEN-CFDT et des élus écologistes
« La seule circonstance qu’une note soit entachée d’illégalité, à supposer qu’elle soit établie, n’est pas, à elle seule, susceptible de caractériser une situation d’urgence », il continue. Par ailleurs, les considérations avancées par le syndicat « ne sont pas de nature à établir que l’exécution du décret et de la circulaire (…) serait susceptible de causer un préjudice suffisamment grave et immédiat à un intérêt public ». Le Conseil d’Etat ne se prononce pas à ce stade sur le fond de l’affaire.
Des recours contre ce décret ont également été déposés devant le Conseil d’Etat par le SGEN-CFDT et par des parlementaires écologistes.
Depuis l’annonce des groupes de niveaux, qui concerneront les 6sont et le 5sont à partir de septembre, puis sera prolongé jusqu’au 4sont et 3sont en 2025, les syndicats d’enseignants sont descendus à plusieurs reprises dans la rue pour réclamer son retrait.