A la rentrée 2023, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a fait interdire l’abaya à l’école.
Ce vendredi, le Conseil d’État a confirmé l’interdiction du port de la abaya à l’école. Selon lui, les vêtements « démontre ostensiblement une affiliation religieuse »rejetant sur le fond les demandes d’associations déjà déboutées en référé il y a un an. Les associations La Voix lycéenne, Le Poing leva et Action Droits des Musulmans (ADM), ainsi que le syndicat éducatif SUD, « ne sont pas fondés à demander l’annulation de la note » du 31 août 2023, par lequel le ministre de l’Éducation a interdit le port de tenues de type abaya ou qamis dans les établissements scolaires, selon la décision rendue vendredi
En effet « en ce qui concerne le comportement des étudiants portant ces tenues, utilisées dans une logique d’affirmation religieuse »porter de telles tenues « pourrait être considérée comme une manifestation ostensible d’appartenance religieuse, interdite par la loi du 15 mars 2004 »explique le Conseil d’Etat dans un communiqué. Il juge donc fondamentalement que « la note du ministre de l’Éducation nationale est conforme à la loi ».
La plus haute juridiction administrative s’inscrit dans la logique de deux décisions rendues en septembre 2023, lorsqu’elle a validé en référé l’interdiction de cette robe longue couvrante à l’école. « Le port de ces tenues s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, le dialogue entre les établissements et les étudiants concernés ayant révélé qu’il s’accompagne d’un discours stéréotypé, inspiré d’arguments diffusés sur les réseaux sociaux et destiné à contourner l’interdiction contenue dans le loi »ajoute le Conseil d’Etat.
A la rentrée 2023, l’affaire a été très médiatisée, lorsque 300 élèves, sur les 12 millions qui ont repris le chemin de l’école cette semaine, se sont présentés en septembre 2023 en abayas devant leur établissement.