Le Conseil d’Etat a tranché, les pompiers de la Loire devront se raser
Début 2024, sept pompiers du département de la Loire ont été licenciés pour avoir refusé de se raser la barbe. Mi-octobre, le Conseil d’État a rejeté leur demande et confirmé la décision du tribunal administratif de Lyon.
Le Figaro Lyon
Ils ont désormais épuisé toutes les voies d’appel sommaire. S’ils souhaitent reprendre leur activité, les pompiers de Saint-Étienne (Loire) devront se raser. Après avoir saisi en urgence le tribunal administratif de Lyon en mars dernier, les pompiers ont porté leur cas devant le Conseil d’Etat. Le plus haut tribunal administratif a statué à la mi-octobre, rapporte Progrès . Dans cette décision que nous avons pu consulter, le Conseil d’État a confirmé la décision de première instance, qui avait déclaré que l’obligation de se raser « n’est pas susceptible de compromettre sérieusement l’intérêt public ».
« Dans ces conditions, la situation des requérants (…) résulte uniquement de leur choix de ne pas se conformer aux instructions de leurs supérieurs hiérarchiques »a déclaré le tribunal. Concrètement, la procédure sommaire, c’est-à-dire d’urgence, ne pouvait s’appliquer à leur cas, puisque leur exclusion provenait de leur propre choix et pouvait prendre fin s’ils décidaient de se raser.
Risques de sécurité pour leurs supérieurs
Lors de la première audience, leur avocat a assuré que rien dans la réglementation n’interdit le port de la barbe lorsqu’elle est « propre est bien coupé » tout comme celui des pompiers en question. « Il est seulement indiqué que la barbe est autorisée si elle est bien taillée et propre pour garantir un usage optimal du port du masque »a-t-elle plaidé.
L’affaire a débuté début 2024 lorsque plusieurs pompiers professionnels du département de la Loire ont décidé de refuser de se raser malgré plusieurs injonctions de leur hiérarchie. Le 8 février, sept d’entre eux avaient été licenciés. La direction a ensuite mis en avant la nécessaire sécurité et protection de la santé de ses agents, notamment pour « garantir une étanchéité optimale et prévenir les fuites susceptibles de mettre en danger le pompier » lorsque vous portez un masque de protection. Mais du côté des pompiers, on pointe une décision contraire à la réglementation nationale. « qui ne nécessite pas de rasage complet ».
Reste à savoir si les pompiers sanctionnés porteront l’affaire devant la justice sur le fond. Contacté, leur avocat n’était pas joignable ce vendredi.