Le Conseil des droits de l’homme demande de cesser les ventes d’armes à Israël
Il s’agit d’une position sans précédent depuis le début du conflit qui fait rage depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas en Israël.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a exigé vendredi l’arrêt de toutes les ventes d’armes à Israël en guerre contre le Hamas à Gaza, dans une résolution citant les craintes d’un « génocide » contre les Palestiniens.
47 voix pour
Le projet de résolution (A/HRC/55/L.30) a été examiné depuis vendredi matin par le Conseil des droits de l’homme.
Vingt-huit des 47 membres du Conseil ont voté en faveur du texte. Parmi eux, on retrouve la Belgique, le Brésil, le Maroc ou encore l’Afrique du Sud. La France, l’Inde et la Géorgie se sont abstenues. L’Argentine, l’Allemagne et les États-Unis se sont prononcés contre cette proposition.
Même si cette position est inédite et symboliquement forte, il faut rappeler que le Conseil des droits de l’homme ne dispose d’aucun moyen contraignant pour imposer ses résolutions.
La France s’est abstenue
La France s’est abstenue car la référence au génocide ne peut « être incluse dans un texte d’une portée telle que celle d’une résolution de ce Conseil sans que la qualification ait été validée par une autorité juridictionnelle habilitée à le faire. faire », a expliqué l’ambassadeur Jérôme Bonnafont.
La résolution, très critique à l’égard d’Israël, a été à nouveau amendée jeudi pour tenter de rallier le plus de membres possible. Si la référence à la notion de génocide a ainsi été supprimée dans plusieurs passages du texte, il continue néanmoins d’y faire référence en « exprimant sa profonde préoccupation face aux informations faisant état (…) de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité » et face à « la détermination de la Cour internationale de Justice selon laquelle il existe un risque plausible de génocide ».
Une pression internationale croissante
Cette résolution intervient alors que le ministère de la Santé du Hamas vient d’annoncer un nouveau bilan portant à 33 091 le nombre de personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Jeudi, pour la première fois, Joe Biden a évoqué la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures « tangibles » sur Gaza. Après quoi Israël a annoncé qu’il autorisait l’acheminement « temporaire » d’aide à la bande de Gaza.