Nouvelles

Le Conseil de l’Europe appelle à l’abrogation de la loi sur « l’influence étrangère »

L’une des commissions de l’institution strasbourgeoise estime que les mesures prévues par la loi « ne correspondent pas aux exigences de légalité, de légitimité, de nécessité dans une société démocratique et de proportionnalité ».

Publié


Mise à jour


Temps de lecture : 1 min

Le siège du Conseil de l'Europe à Strasbourg (Bas-Rhin), le 12 février 2024. (PHILEMON HENRY/SIPA/SIPA)

Son adoption au Parlement a déclenché des protestations massives en Géorgie. Dans un document publié mardi 21 mai, le Conseil de l’Europe « recommande fortement » à Tbilissi pour abroger sa loi sur « l’influence étrangère ». Le pays du Caucase est l’un des 46 États membres de l’institution de Strasbourg, qui veille au respect des droits de l’homme sur le continent. Selon l’une de ses commissions, le Commission européenne pour la démocratie par le droit (ou Commission de Venise), « les restrictions imposées par la loi aux droits à la liberté d’expression, à la liberté d’association et au respect de la vie privée sont incompatibles avec les conditions strictes établies par la Convention européenne des droits de l’homme ».

Restrictions requises par la loi controversée de la Géorgie sur « l’influence étrangère » « ne correspondent pas aux exigences de légalité, de légitimité, de nécessité dans une société démocratique et de proportionnalité », Elle ajoute. La Commission de Venise regrette également les conditions d’adoption de cette loi. Cette procédure, qui a donné lieu à de la « réactions massives dans le pays », « n’a laissé aucune place à un véritable débat et à une consultation significative ».

Adopté le 14 mai, le projet de loi porté par le gouvernement géorgien et le Le parti Rêve Géorgien au pouvoir, qui s’inspire de la législation en vigueur en Russie pour réprimer les opposants, prévoit d’exiger que toute ONG ou média recevant plus de 20 % de son financement de l’étranger s’enregistre comme « une organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère » et se soumettre au contrôle administratif.

Pour le Conseil de l’Europe, « la loi a pour effet objectif de risquer la stigmatisation, de réduire au silence et finalement d’éliminer les associations et les médias qui reçoivent ne serait-ce qu’une petite partie de leurs fonds de l’étranger ». Spécialement depuis « le risque est grand que les associations et médias concernés soient ceux qui critiquent les autorités et que leur suppression nuise à un débat public ouvert et informé ».

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
Bouton retour en haut de la page