le Conseil constitutionnel rejette la demande de référendum de LR sur le fond des mesures
Les Sages jugent que les mesures proposées par le parti Les Républicains (LR) ne respectent pas les « garanties légales », notamment en termes de « politique nationale de solidarité en faveur des personnes défavorisées ».
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C’est non. Le Conseil constitutionnel a rejeté, jeudi 11 avril, la demande de LR d’organiser un référendum sur l’immigration. Il estime que les mesures proposées par la droite, qui veut subordonner « le bénéfice des prestations sociales » à une condition de résidence en France, portent un « préjudice disproportionné » les droits à la protection sociale des étrangers en situation légale.
Le Conseil ne s’oppose pas par principe aux conditions de résidence ou d’activité pour accéder à certaines prestations, mais juge que les mesures proposées par le parti Les Républicains (LR) ne respectent pas les « garanties légales »notamment en termes de « politique nationale de solidarité en faveur des personnes défavorisées ».
Une proposition de LR formulée après la large censure des Sages sur le projet de loi immigration
Les Sages ont déjà accepté par le passé des conditions de résidence pour accéder au revenu de solidarité active (RSA), mais ils estiment que les prestations visées par LR, comme les aides au logement ou les allocations familiales, ne sont pas de même nature. LR avait lancé cette demande de référendum d’initiative partagée sur l’immigration, après la large censure du Conseil constitutionnel sur le projet de loi sur l’immigration en janvier.
Les Sages ont alors rejeté les principaux ajouts de droite au texte initial, non pas sur le fond, mais sur la forme. Selon eux, les mesures restrictives du droit sur l’accès aux prestations sociales représentaient «cavaliers législatifs »sans rapport avec la facture initiale.
Jeudi, le Conseil constitutionnel s’est cette fois prononcé sur le fond. Cela bloque la voie à ce que la gauche a dénoncé comme une forme de « préférence nationale ». « Une petite caste a confisqué la démocratie !a réagi surle patron des Républicains, Eric Ciotti.