Dans une décision rendue le jeudi 24 avril, le Conseil constitutionnel a censuré une disposition controversée, a récemment voté, qui a prolongé l’expérimentation de la surveillance vidéo algorithmique (VSA) dans l’espace public.
Le conseil a examiné plusieurs références concernant la loi relative au renforcement de la sécurité dans les transports. L’un d’eux visait l’article 15 de la loi, qui a étendu ce système de sécurité introduit dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. Cette expérience a consisté à avoir analysé des algorithmes, lors d’événements publics majeurs, des images de surveillance vidéo à détecter « Événements » Spécifique, comme les mouvements de la foule et les intrusions dans la zone interdite.
La loi supervisant la sécurité des Jeux Olympiques a fait fonctionner cette expérience jusqu’en mars 2025, mais l’article 15 de la loi relative au renforcement de la sécurité dans le transport a prolongé cet appareil de deux ans, apportant sa conclusion en mars 2027.
Cavalier législatif
Les députés avaient saisi le Conseil constitutionnel sur ce sujet, estimant que cette mesure, introduite par un amendement, était un cavalier législatif, c’est-à-dire que l’article n’avait aucun rapport avec le texte de la loi initiale. Le Conseil constitutionnel est allé dans leur direction, faisant valoir dans sa décision que « Ces mesures (…) ne présentent pas « de lien, « Même indirect, avec toutes les autres dispositions qui ont été publiées dans le projet de loi déposées au bureau du Sénat ».
Cette censure de l’extension de l’expérimentation VSA est un revers pour le gouvernement, qui a exprimé à plusieurs reprises le souhait de poursuivre l’utilisation de ces technologies de sécurité. Plusieurs acteurs avaient appelé cette prolongation, avant même le rapport de livraison prévu par la loi de JOP.
Ce rapport, publié au début de l’année, a été très mitigé. Il a souligné le manque de maturité technique de certaines technologies déployées, tout en reconnaissant l’utilité que ces outils peuvent avoir dans certains cas, sur la base des témoignages d’agents sur le terrain.