Invité du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Paris Première », le leader du PCF souhaite « remettre la question sociale au cœur du débat », alors que sa liste est actuellement sondée en dessous de 5 %. .
A moins d’un mois des élections européennes, Léon Deffontaines voudrait démentir les sondages qui le placent sous la barre fatidique des 5%. Pour ce faire, le leader des communistes – interrogé à 3% d’intentions de vote dans le dernier Ifop glissant pour Le Figaro – veut en particulier « remettre la question sociale au cœur du débat électoral », abandonné selon lui par ses concurrents de gauche.
« C’est ma première élection en tant que candidat, et ce que je constate (…) c’est que cette campagne ne parle pas des sujets qui préoccupent les Français : le pouvoir d’achat, le chômage, les services publics… »a-t-il déploré ce dimanche sur le plateau du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Paris Première”.
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L’ancien patron de la Jeunesse communiste plaide ainsi pour « moins d’Europe »quand Emmanuel Macron et Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) portent « une forme d’euro-gaga »a-t-il estimé. « Non, aujourd’hui l’Europe n’est pas une opportunité. Il faut construire une autre Europe, remettre en question les traités”, il ajouta. Surtout ceux qui « contraindre le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à mettre en œuvre des économies dans les services publics »a assuré ce proche de Fabien Roussel, dont il était le porte-parole lors de la dernière élection présidentielle.
Le benjamin de la campagne peut également compter sur le soutien discret de l’ancien socialiste Arnaud Montebourg, qui s’est présenté à ses côtés en début de semaine à Belfort (Territoire de Belfort). L’ancien ministre du Relance Productive a laissé entendre qu’il voterait pour « Fabien Roussel » le 9 juin, sans soutenir officiellement la liste communiste. « C’est à lui de décider s’il s’engage ou non en politique »a fait valoir Léon Deffontaines, pour qui sa liste porte « le projet « made in France » », du nom de l’entreprise fondée par Arnaud Montebourg.
« Cours populaires »
Dans ce long cheminement pour renouer avec l’électorat populaire, le natif d’Amiens n’hésite pas à pointer du doigt les travers de la gauche. A commencer par Jean-Luc Mélenchon, qui « j’ai arrêté de parler aux classes populaires de ce pays »a-t-il affirmé. « Je suis aussi à l’écoute des électeurs du Rassemblement National pour comprendre pourquoi ils votent pour Jordan Bardella »a-t-il poursuivi, lui qui s’était adressé dans une lettre ouverte à Colombe, électrice RN et bénévole aux Restos du coeur.
Interrogé sur les sorties répétées du rebelle en chef, Léon Deffontaines assume aussi « pose la question » quant à une dérive potentielle « antisémite » du mouvement mélenchoniste. « Quand je vois Jean-Luc Mélenchon évoquer Jérôme Guedj (député socialiste) et Yaël Braun-Pivet (présidente de l’Assemblée nationale) vers leurs noms de famille, je me pose la question »il a répondu.