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Le comédien Philippe Laudenbach s’est éteint à Toulouse

Le comédien Philippe Laudenbach s’est éteint à Toulouse

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Second rôle dans de nombreux grands films, l’acteur Philippe Laudenbach est décédé lundi à Toulouse.

Son nom n’est pas connu du grand public mais son visage parle à tout le monde. Philippe Laudenbach a joué au cinéma avec François Truffaut dans « Vivement Dimanche », avec Alain-Resnais dans plusieurs longs métrages dont « Mon oncle d’Amérique » ou encore avec Claude Lelouch, Eric Rohmer ou plus récemment avec Noémie Lvovsky et Valérie Donzelli. Au théâtre, il a notamment joué face au grand Laurent Terzieff. Neveu de l’acteur Pierre Fresnay, Philippe Laudenbach est né le 31 janvier 1936 à Bourg-la-Reine dans les Hauts-de-Seine. Il est décédé lundi à l’âge de 88 ans à Toulouse où il avait rejoint ses enfants depuis le Covid.

« Je l’ai rencontré plusieurs fois au théâtre à Paris même ici à Toulouse et je l’aimais beaucoup car c’était un acteur rare, élégant, distingué avec une forme de bienveillance et de hauteur d’esprit autant au cinéma qu’au théâtre ou à la télévision », se souvient Serge Regourd, professeur émérite des universités et auteur de nombreux ouvrages sur le septième art dont « Les seconds rôles du cinéma français » (Editions Klinckieck). « Au cinéma, il a parfois eu des rôles importants comme dans Hommes et dieux de Xavier Beauvois dont il est l’un des personnages principaux avec Lambert Wilson comme dans « Maléficent », le thriller du toulousain Eric Valette dont il partage l’affiche avec Clovis Cornillac. Il tient également des rôles de personnages facétieux et ironiques dans les comédies de Valérie Lemercier et d’Arnaud Lemort.

Également présent dans des séries télévisées comme « Candice Renoir » ou « Louis La Brocante », il est le seul acteur à avoir incarné François Mitterrand dans le téléfilm « Les Prédateurs » avec Nicole Garcia et le maréchal Pétain dans « De Gaulle ». « Il a joué plus de 200 rôles au cinéma et à la télévision, ce qui est énorme », ajoute Serge Regourd. « Et encore plus au théâtre. Ce n’était pas une star. C’est un autre métier. C’était un esthète avec une forme de distance. »

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