Le combat d’une mère célibataire
À 20 ans, Ambre est déjà mère d’un petit garçon de 3 ans, Nolan. Ses parents la soutiennent jusqu’au jour où, ayant échoué à ses examens de droit, Ambre annonce qu’elle veut abandonner ses études. Son père, furieux, la met à la porte, et la jeune femme emmène son fils avec elle, bien décidée à prouver qu’elle peut se débrouiller seule. Sans diplôme ni emploi stable, la jeune mère enchaîne les déboires tandis que ses parents lancent une procédure judiciaire pour obtenir la garde de Nolan.
Acculée, Ambre accepte de suivre une formation d’éboueuse dans la ville de Paris, un métier dont elle découvre rapidement la dure réalité. En plus de subir la honte du déclassement et les dures conditions de travail, elle doit se battre pour se faire une place dans un milieu machiste. Un combat d’autant plus difficile qu’elle rêve d’intégrer le « GIGN de la propreté », une unité spéciale chargée d’intervenir dans les situations d’urgence : attentats, accidents, etc. Pour y parvenir, Ambre dispose de plusieurs atouts : un caractère bien trempé et un sens de l’humour à toute épreuve.
Hommage aux travailleurs invisibles
Récompensé par le prix du meilleur programme unique et le prix Unifrance de la presse étrangère au Festival de la fiction de La Rochelle 2024, ce téléfilm réalisé par Akim Isker (dont nous avions apprécié le film en 2021) L’enfant de personne sur les dysfonctionnements de la protection de l’enfance) raconte l’histoire touchante de l’émancipation de son « héroïne », suivie d’un débat sur le thème « Mères célibataires, le piège de la précarité ». Les dialogues sonnent juste et on tombe vite sous le charme moqueur de cette combattante, incarnée par Frankie Wallach, véritable révélation du film.
La jeune comédienne est épaulée par une équipe en or : Clémentine Célarié en réalisatrice dure, Bernard Campan en chef d’équipe misogyne et bourru, mais aussi Moussa Sylla et Zacharie Chasseriaud en collègues bienveillants. Réunissant des comédiens et de vrais éboueurs, En procès est un bel hommage aux travailleurs dits « invisibles », si rares sur nos écrans.
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