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Le combat du père de Kimberley, disparue à La Réunion, pour faire reconnaître la mort de sa fille

Kimberley, une Iséroise de 21 ans, a été emportée par une vague le 8 août à La Réunion et n’a jamais été retrouvée. Alan Manciet, son père, a évoqué les difficultés administratives auxquelles il est confronté pour obtenir un certificat de décès.

Jeudi 8 août, Kimberley, une jeune Iséroise de 21 ans, a été emportée par une vague alors qu’elle se baignait près de l’Étang-Salé (La Réunion) avec sa nièce de 10 ans. Cette dernière a été sauvée par un policier présent sur place, mais Kimberley n’a pas pu être rattrapée.

Après plusieurs jours de mobilisation pour retrouver la jeune fille, sa famille a pris la douloureuse décision de mettre fin aux recherches le 13 août.

« Les plongeurs n’ont pas répondu à l’appel et s’ils l’avaient fait, nous ne pensons pas qu’ils auraient pu plonger car cet après-midi, la mer était encore trop dangereuse », ont déclaré les proches de Kimberley sur les réseaux sociaux.

Un dossier complet à assembler

Ce vendredi 23 août, Alan Manciet, le père de la jeune fille iséroise, s’est confié à BFM Lyon. Resté à La Réunion, il fait face à des difficultés administratives pour faire reconnaître le décès de sa fille.

« Pour les autorités, jusqu’à ce que le corps soit retrouvé, Kimberley est vivante… », explique-t-il.

Malgré des « éléments probants » prouvant que la jeune fille « a été engloutie et noyée » selon son père, ce dernier est obligé de « constituer un dossier complet ». Alan Manciet s’est donc rendu au tribunal de Saint-Pierre, où un greffier l’a informé que la procédure pour faire reconnaître le décès de sa fille allait « prendre du temps ».

Pour obtenir un certificat de décès, il doit fournir différents documents administratifs, mais aussi des « témoignages » de personnes présentes le jour du drame. « La mairie de l’Etang-Salé, qui nous a énormément aidés, nous dit qu’ils ne peuvent rien faire », poursuit-il.

Une procédure qui « peut durer un an »

La municipalité n’est pas en mesure de « délivrer un certificat de décès » tant que le corps n’a pas été retrouvé ou qu’une autorité judiciaire n’a pas statué sur le décès de Kimberley.

Le document est très important pour la famille de la jeune fille, qui était étudiante à Limonest. Elle avait un « prêt étudiant », qui nécessite un acte de décès pour être clôturé, tout comme ses comptes bancaires, comme l’a expliqué son père sur BFM Lyon.

« Il y aura un flou qui pourrait durer un an », déplore-t-il.

Le Bassin Bleu, où les deux fillettes ont été emportées par une vague, est redouté par les locaux en raison de ses forts courants. Mais les touristes n’en sont pas toujours conscients et s’y aventurent parfois sans précaution.

Au-delà des lenteurs administratives et des difficultés rencontrées par la famille de Kimberley pour faire reconnaître son décès, Alan Manciet a donc une autre priorité : faire en sorte que le tragique accident subi par sa fille ne se reproduise plus. Pour cela, il souhaiterait créer une association.

« Humainement, quelque chose ne va pas »

« Je suis encore dans la partie émotionnelle, on est très chargé… En même temps, on a un petit peu de colère », confie-t-il, ému. Le père de Kimberley « déplore » qu’à l’endroit où sa fille a été emportée par les vagues, les consignes de sécurité soient réduites « au minimum ».

« J’aimerais lancer un appel (…), lancer une association qui s’appellerait ‘Opération Kimberley’. Il faut faire quelque chose, on ne peut pas laisser les choses comme ça. On ne peut pas continuer à voir ce gouffre ‘manger’ nos enfants, ce n’est pas possible… », ajoute Alan Manciet.

Il espère que les autorités feront preuve de « responsabilité ». Le père rentrera en France début septembre, avec « l’impression » que sa fille lui a été « volée ».

« Je n’ai rien, je n’ai aucun certificat… J’ai l’impression qu’il y a un vide juridique (…), on est complètement en décalage. Juridiquement, c’est peut-être normal. Mais humainement, quelque chose ne va pas. On est impuissant… C’est une triple peine », conclut-il.

Eleon Lass

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