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le col de Bujaruelo, une « autoroute » pour les insectes découverte dans les Pyrénées

Après les vols des oiseaux migrateurs dans le ciel, voici les insectes voyageurs dans les montagnes. Des chercheurs britanniques ont découvert un couloir de migration dans les Pyrénées, sorte d’autoroute naturelle pour les insectes.

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Cette découverte du passage massif d'insectes via le col de Bujaruelo constitue un poste d'observation de leur migration (photo d'illustration, 2 septembre 2021).  (VALÉRIE VREL / MAXPPP)

Quelque 17 millions d’insectes franchissent la barrière pyrénéenne chaque année à l’automne, via le col de Bujaruelo, à la frontière espagnole, dans un passage qui ne mesure que 30 mètres de large. Des chercheurs britanniques de l’université d’Exeter, qui viennent de confirmer cette découverte mercredi 12 juin dans la revue La Société Royale, J’ai examiné ce lieu proche du cirque de Gavarnie, quatre années de suite, à l’automne. Lors de certains grands jours de départ, il y a eu au total trois millions de passages de papillons, libellules, mouches et moucherons de toutes tailles dans ce petit goulot d’étranglement de haute montagne.

Ces chercheurs sont tombés sur ce couloir de migration grâce à une heureuse coïncidence. Il y a plus de 70 ans, deux ornithologues britanniques sont tombés par hasard sur ce curieux spectacle d’une volée d’insectes volant tous dans la même direction. A cet endroit précis des Hautes-Pyrénées, le phénomène n’avait pas encore été quantifié. Cette fois, les chercheurs ont placé une caméra à un endroit où les insectes sont tous obligés de voler à moins de deux mètres du sol en raison des courants d’air s’engouffrant dans cet espace étroit. La densité des insectes a été évaluée sur les images, puis le calcul a été effectué par extrapolation.

C’est la découverte d’un excellent poste d’observation de la migration des insectes, difficile à observer de manière générale dans la nature, alors qu’en se déplaçant ces migrants rendent toutes sortes de services écologiques : 90% d’entre eux sont des pollinisateurs, un tiers sont très efficaces à déchets en décomposition, 20 % sont des prédateurs de ravageurs. Ils consomment par exemple des larves de pucerons. Ils comprennent également un tiers d’insectes nuisibles qui peuvent causer des dégâts aux cultures. La prochaine étape pour les scientifiques est d’observer le phénomène de retour dans l’autre sens de ces insectes au printemps.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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