Le choléra stoppé, l’île se prépare à une éventuelle arrivée de MPOx
Au 31 août, 221 cas de choléra ont été enregistrés, le dernier remontant au 12 juillet.
Pas de nouveau cas de choléra depuis près de deux mois, mais le virus MPO dans le collimateur : Mayotte est en mesure de répondre aux épidémies qui touchent l’Afrique et la région de l’océan Indien, assurent les autorités sanitaires à l’AFP. Au printemps, une épidémie de choléra avait touché le département le plus pauvre de France et s’était propagée à plusieurs bidonvilles, faisant craindre une propagation beaucoup plus rapide. Au 31 août, 221 cas avaient finalement été recensés, le dernier le 12 juillet.
Alors que deux décès avaient été initialement signalés, le bilan révisé de l’Agence régionale de santé (ARS) fait état de cinq personnes dont le décès est « attribuable au choléra » (c’est-à-dire une combinaison de signes cliniques, de preuves microbiologiques, de lien épidémiologique et d’absence de comorbidité) et deux « partiellement attribuable » à la maladie.
« La situation est satisfaisante. Elle démontre l’efficacité de notre réponse. »Bastien Morvan, le directeur de cabinet de l’ARS, a indiqué à l’AFP, tout en assurant que les autorités sanitaires restaient « justiciers ». « La saison des pluies arrive et avec elle, le risque de maladies hydriques est décuplé. On pourrait voir l’épidémie reprendre à ce moment-là. »explique Tanguy Cholin, chef du service de sécurité et d’urgences sanitaires de l’ARS.
L’un des territoires français les plus menacés
Face au choléra, l’ARS de Mayotte avait mis en place dès les premières semaines une grande campagne de vaccination préventive dans les zones les plus vulnérables, notamment les quartiers informels où l’accès à l’eau potable est limité.
Alors que le choléra a pris du retard, l’épidémie de mpox en cours en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo, est surveillée de près car Mayotte est l’un des territoires français les plus à risque, le département attirant de nombreux migrants en provenance des Grands Lacs africains. « En 2022, nous avons enregistré deux cas de MPOX à Mayotte »a rappelé Bastien Morvan. « Nous avons donc élaboré un plan d’intervention basé sur ce que nous avions établi à l’époque. ».
L’objectif est d’identifier rapidement les cas suspects avec un circuit d’accompagnement dédié aux voyageurs arrivant de zones à risques et la possibilité de réaliser des tests au sein de l’établissement. « l’unité médicale du centre de détention administrative » de l’archipel.