Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prendre la parole ce soir…

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) doit tenir mercredi une réunion à la demande de « la Palestine et de l’Iran » pour parvenir à « une position islamique unifiée » dans la région, selon un responsable de l’organisation.

L’armée a annoncé l’arrivée en Israël du chef du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient pour évaluer la situation sécuritaire. Un émissaire russe est arrivé à Téhéran.

Israël a franchi des « lignes rouges », a déclaré le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui doit s’exprimer plus tard dans la journée.

Pour la deuxième fois depuis l’assassinat du haut responsable du Hezbollah Fouad Shokor et du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah devrait prendre la parole mardi à 17 heures. Peu après la mort de Haniyeh, Nasrallah a déclaré que son parti frapperait de nouvelles cibles en Israël s’il continuait à tuer des civils au Liban, notant une augmentation du nombre de non-combattants tués dans les affrontements transfrontaliers qui ont commencé il y a neuf mois après que le Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël.

L’Iran affirme qu’il « ne cherche en aucune façon à prolonger (…) la guerre », mais Israël « recevra certainement la réponse de ses crimes et de son arrogance », a déclaré lundi soir le président iranien Massoud Pezeshkian.

Le président américain Joe Biden a tenu lundi une réunion d’urgence à la Maison Blanche au cours de laquelle son chef de la diplomatie Antony Blinken a appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où la guerre, qui fait rage depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, a entraîné un cycle de violences dans la région. « Nous sommes engagés dans une diplomatie intense jour et nuit avec un message très simple : toutes les parties doivent éviter l’escalade », a martelé le secrétaire d’Etat américain.

Quatre combattants du Hezbollah pro-iranien ont été tués mardi dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, a indiqué à l’AFP une source de sécurité libanaise, alors que les craintes d’une flambée régionale s’intensifient. Le ministère libanais de la Santé a annoncé que « quatre personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur une maison » dans le village de Mayfadoun. La source de sécurité a précisé qu’il s’agissait de quatre combattants du puissant groupe pro-iranien.

Une Palestinienne est décédée lundi des suites de blessures subies lors de sa détention par les forces israéliennes il y a deux mois, ont indiqué les autorités de Cisjordanie occupée. « L’ancienne prisonnière Wafaa Jarrar, 50 ans, de Jénine (…) est décédée lundi matin à l’hôpital Ibn Sina de Jénine des suites de blessures très graves subies lors de sa détention », a indiqué la Commission des prisonniers de l’Autorité palestinienne. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué enquêter sur cette affaire.

Jarrar, l’épouse d’un responsable du Hamas à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, a été arrêtée le 21 mai.

Neuf employés de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) « pourraient être impliqués » dans les attaques du Hamas du 7 octobre en Israël, selon l’enquête interne de l’ONU sur 19 personnes accusées par Israël. « Votre agence ‘d’aide’ est officiellement tombée à un niveau historiquement bas, et il est temps que le monde voie votre véritable nature », a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, après la publication du rapport de l’ONU.

La Chine a conseillé à ses ressortissants de ne pas se rendre au Liban en raison de la situation sécuritaire qu’elle considère comme « grave et complexe » et a appelé les personnes présentes sur place à être « extrêmement vigilantes » face aux craintes d’une flambée de violence au Moyen-Orient. « Etant donné les circonstances particulières actuelles », les ressortissants chinois se rendant au Liban « peuvent être confrontés à des risques de sécurité plus élevés et l’assistance (de l’ambassade) peut être affectée », a indiqué la représentation chinoise à Beyrouth.

Plusieurs capitales ont appelé ces derniers jours leurs ressortissants à quitter le Liban, craignant une escalade militaire dans la région.

Le président américain Joe Biden a tenu lundi une réunion d’urgence face au risque de guerre entre l’Iran et Israël, son chef de la diplomatie Antony Blinken appelant à un cessez-le-feu à Gaza pour « briser ce cycle » de violence au Moyen-Orient. « Nous sommes engagés dans une diplomatie intense jour et nuit avec un message très simple : toutes les parties doivent éviter l’escalade », a martelé le secrétaire d’Etat américain aux côtés de son homologue australienne Penny Wong, qu’il a reçue au département d’Etat.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu réitère sa promesse de libérer les otages détenus depuis près d’une décennie à Gaza, mais il se heurte à une opposition croissante de la part de sceptiques qui estiment qu’il n’est pas intéressé par un accord avec le Hamas, selon des experts. Les tensions accrues dans la région ajoutent au désespoir des familles et des proches des 111 personnes toujours retenues captives dans la bande de Gaza, dont 39 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Les otages ont été enlevés lors de l’attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre en Israël.

Les critiques de Benjamin Netanyahu estiment que le Premier ministre est plus enclin à prolonger la guerre qu’à conclure un accord indirect avec le Hamas pour la libération des otages, puisque ses partenaires d’extrême droite de la coalition y sont farouchement opposés.

Trois personnes ont été tuées lundi par des frappes israéliennes dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, dont deux membres du Hezbollah, selon le mouvement islamiste, sur fond de craintes d’un embrasement régional.

Le ministère de la Santé a fait état de trois morts dans des frappes israéliennes, deux dans le village de Mais al-Jabal et une troisième personne qui circulait à moto à Ebba, dans le sud du Liban. L’armée israélienne a annoncé avoir « éliminé le terroriste Ali Jamal Aldin Jawad » dans la région d’Ebba, le présentant comme « un commandant » de l’unité al-Radwan, force d’élite du Hezbollah.

Depuis la mort du leader politique du Hamas (Ismaïl Haniyeh), du cerveau militaire du Hamas (Mohammed Deif) et du chef militaire du Hezbollah (Fouad Choukr) à la fin de la semaine dernière, les tensions sont extrêmement vives au Moyen-Orient. Les observateurs craignent une offensive vengeresse de l’Iran, allié du Hamas, et du Hezbollah libanais contre Israël. Tout cela dans le contexte de guerre déclarée par l’État hébreu au Hamas après l’attentat du 7 octobre.