Le Hamas a annoncé, mardi 6 août, que son chef à Gaza, Yahya Sinwar, avait été désigné comme nouveau chef politique du mouvement islamiste palestinien, une semaine après l’assassinat à Téhéran de son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh. « Le mouvement de résistance islamique Hamas annonce la nomination de son leader Yahya Sinwar à la tête du bureau politique du mouvement »selon un affirmation.
Le Hamas avait annoncé que ses institutions politiques se réuniraient prochainement pour choisir un nouveau dirigeant politique après la mort d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran, dans une frappe attribuée à Israël. Le contexte de cette succession, qui intervient en pleine guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par Israël en représailles à l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le même jour, risque d’influencer l’avenir du Hamas plus que le choix de la personnalité devant succéder à Ismaïl Haniyeh, qui occupait son poste depuis 2017.
Elu en février 2017 à la tête du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar fait partie des partisans d’une ligne dure. Agé de 61 ans, cet homme austère a passé vingt-trois ans dans les prisons israéliennes, avant d’être libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers.
Né à Khan Younis, une ville du sud de la bande de Gaza, il rejoint le Hamas dès sa création en 1987, année de la première Intifada. Il fonde alors le Majd, le service de sécurité intérieure du Hamas. Ancien commandant d’élite des Brigades Ezzedine Al-Qassam et cerveau présumé de l’attentat du 7 octobre, il est recherché par Israël et placé sur la liste américaine des personnes recherchées par la justice. « terroristes internationaux ».
M. Sinouar garde ses déplacements très secrets. Il n’est pas apparu en public depuis le 7 octobre.