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Le chef du Fatah tué dans une frappe israélienne ; Antony Blinken parle de la « dernière chance » pour une trêve

Retrouvez notre point sur la situation d’hier ici.

Les pompiers éteignent l'incendie d'une voiture après une attaque israélienne dans la ville de Sidon, le 21 août 2024.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé mercredi 21 août un nouveau bilan de 40.223 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, désormais dans son onzième mois. Au moins 50 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures, a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que 92.981 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque qui s’est soldée par la mort de 1.199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

Antony Blinken conclut sa tournée au Moyen-Orient et la qualifie de « dernière chance » pour une trêve

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a conclu mercredi une tournée au Moyen-Orient sans apparemment faire de progrès sur une trêve à Gaza, avertissant Israël et le Hamas que la proposition américaine sur la table pourrait être la « dernière chance ».

Il s’agissait de la neuvième tournée de M. Blinken dans la région depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre.

Les Etats-Unis estiment qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait également contribuer à prévenir une escalade dans la région avec une éventuelle attaque contre Israël par l’Iran et ses alliés, dont le Hezbollah libanais, en représailles à l’assassinat du chef du Hamas le 31 juillet à Téhéran.

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Le chef palestinien du Fatah tué dans une frappe israélienne au Liban

Des échanges de tirs meurtriers se poursuivent également à la frontière entre le Liban et Israël. Un dirigeant du parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et une source sécuritaire libanaise ont fait état de la mort mercredi d’un dirigeant de ce parti dans une frappe israélienne à Saïda, dans le sud du Liban.

C’est la première fois depuis le début des combats transfrontaliers il y a un peu plus de dix mois qu’un membre du parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est tué de cette manière.

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Khalil Maqdah, un dirigeant des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, l’aile militaire du Fatah, « a été la cible de la frappe israélienne sur Saida »Un haut responsable du Fatah, Fathi Abou Al-Aradat, a déclaré à l’AFP que la frappe visait sa voiture, alors qu’il circulait à proximité des camps palestiniens jouxtant Saïda, la principale ville du sud du Liban. Un correspondant de l’AFP a vu une voiture en feu d’où les secouristes ont extrait un corps.

L’armée israélienne a confirmé avoir mené « une frappe aérienne » visant Khalil Al-Maqdah, membre du parti du président palestinien Mahmoud Abbas, dans le sud du Liban. L’armée israélienne accuse Khalil Al-Maqdah et son frère Mounir Maqdah « agir au nom des gardiens de la révolution »l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, et d’être « impliqué dans l’organisation d’attentats terroristes » et le « trafic d’armes » vers la Cisjordanie.

L’« assassinat » Le chef du Fatah au Liban est « Une preuve supplémentaire qu’Israël veut incendier la région et la plonger dans une grande guerre »Il a accusé un membre du comité central du Fatah à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. « Les forces d’occupation utilisent le sang palestinien (…) pour empoisonner la guerre » dans la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Toufiq Tirawy.

Depuis le début de la guerre de Gaza en octobre, le Hezbollah libanais et ses alliés, dont le Hamas palestinien, ont revendiqué la responsabilité des attaques contre Israël depuis le sud du Liban, mais le Fatah n’a annoncé aucune implication dans les violences. L’armée israélienne a réagi en lançant des raids au plus profond du Liban et en ciblant des responsables du Hezbollah et de ses alliés libanais et palestiniens.

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Plus tôt mercredi, le ministère libanais de la Santé a déclaré que les frappes israéliennes menées pendant la nuit avaient tué au moins une personne et en avaient blessé 19 autres dans l’est du pays, quelques heures après que quatre personnes ont été tuées dans des attaques distinctes dans le sud.

Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité des tirs de roquettes Katioucha contre plusieurs positions militaires dans le nord d’Israël. L’armée israélienne a recensé une centaine de projectiles tirés depuis le Liban vers le nord d’Israël et le Golan syrien occupé. Aucun blessé n’a été signalé.

Un enfant tué par un bombardement israélien dans le camp de Jabalia

Au sol, trois personnes ont été tuées dans des bombardements nocturnes dans la bande de Gaza, selon la Défense civile de Gaza. Des témoins ont fait état de bombardements à Khan Younis (sud), Jabalia (nord) et Deir el-Balah (centre).

Un enfant a été tué et sept personnes ont été blessées par des bombardements israéliens dans le camp de Jabalia, selon les sauveteurs.

L’armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé, au cours de la journée écoulée, « Environ 30 cibles terroristes dans la bande de Gaza ». « Les troupes ont éliminé des dizaines de terroristes armés et démantelé une grande partie de l’infrastructure terroriste à Rafah » (sud), selon un communiqué de presse.

Un navire marchand touché par trois projectiles au large du Yémen

Trois projectiles ont touché un navire marchand au large du Yémen mercredi, limitant sa capacité de manœuvre, a rapporté l’Agence britannique de sécurité maritime (UKMTO). « touché par deux projectiles non identifiés avant d’être touché par un troisième projectile » à l’ouest de la ville de Hodeida, a déclaré l’UKMTO, ajoutant que l’attaque n’avait fait aucune victime et que le navire était impraticable.

Le navire avait été approché plus tôt par deux petites embarcations, la première transportant de trois à cinq personnes et la seconde une dizaine. « Les deux petites embarcations ont salué le navire marchand, ce qui a donné lieu à un bref échange de tirs d’armes légères. »Selon l’UKMTO, l’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais la zone est depuis des mois le théâtre d’attaques menées par les rebelles yéménites houthis.

Les rebelles pro-iraniens, qui contrôlent la ville de Hodeida et de larges pans du Yémen, ciblent des navires qu’ils croient liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre fait rage depuis le 7 octobre entre le mouvement islamiste Hamas et Israël. Ce jour-là, le Hamas a mené une attaque d’une ampleur sans précédent en Israël, qui a déclenché en représailles une offensive contre le Hamas.

Les attaques des rebelles houthis ont perturbé le trafic dans cette zone maritime vitale pour le commerce mondial, incitant les États-Unis à établir une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.

bur/saa/bfi

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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