L’amiral Ryo Sakai, chef d’état-major de la marine japonaise, a annoncé vendredi 12 juillet sa démission, à la suite d’une série de scandales dus notamment à l’accès à des données classifiées par des militaires ne disposant pas des autorisations requises.
« Je démissionnerai de mon poste de chef d’état-major de la Marine le 19 juillet et prendrai ma retraite. En tant que chef d’état-major de la Marine, je suis responsable de la formation du personnel et de la gestion organisationnelle de la force, et je suis tenu responsable à juste titre de ne pas avoir rempli mes devoirs de gestionnaire de secrets spécifiés. »a-t-il déclaré aux journalistes.
Le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi a également annoncé que « mesures disciplinaires » Des mesures avaient été prises contre plus de deux cents personnes. « Les activités des Forces d’autodéfense sont basées sur la confiance du public et ces incidents, qui ne devraient jamais se produire, sont extrêmement regrettables.. Désormais, sous la direction du ministre de la Défense, j’espère que le ministère et les Forces d’autodéfense travailleront ensemble pour garantir que des mesures soient prises pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.il ajouta.
Des incidents pris « très au sérieux »
Le ministère de la Défense a annoncé en avril que cinq officiers supérieurs, dont un capitaine de destroyer, avaient été sanctionnés après qu’il eut été révélé qu’un officier non autorisé avait eu accès à des informations sur les positions de navires étrangers. Le ministre de la Défense Minoru Kihara avait alors déclaré que ces informations n’avaient pas été divulguées à des tiers, mais que le gouvernement avait « a pris ces incidents très au sérieux ».
Cette controverse s’ajoute à plusieurs affaires embarrassantes pour l’armée japonaise, qui, encouragée par les États-Unis, renforce ses capacités en réponse à l’émergence militaire croissante de la Chine.
Un de ces scandales est survenu après qu’un ancien soldat a accusé trois hommes d’avoir agressé sexuellement ses collègues en 2021, une affaire qui est devenue un nouveau symbole du mouvement #metoo au Japon. Les trois hommes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis l’année dernière à l’issue d’un procès très médiatisé.