Un suspect a été arrêté mais l’attitude des autorités locales, aux mains de l’opposition au Premier ministre Narendra Modi, et la conduite de l’enquête font l’objet de vives critiques.
Les autorités indiennes ont annoncé, lundi 16 septembre au soir, avoir limogé le chef de la police de Calcutta, un mois après le meurtre et le viol d’une jeune médecin dans la mégapole qui ont suscité colère et indignation dans tout le pays.
Depuis la découverte le 9 août du corps de cette femme de 31 ans dans l’hôpital public où elle était de garde, la capitale de l’Etat du Bengale-Occidental est le théâtre de manifestations quotidiennes contre le fléau des violences sexuelles, endémique en Inde. Les manifestants, parmi lesquels de nombreux médecins, infirmières et personnels de santé, réclament des mesures de protection de la part des autorités locales.
Suspect arrêté
Lundi soir, après une réunion avec de jeunes médecins, la cheffe de l’exécutif régional, Mamata Banerjee, a annoncé le limogeage du chef de la police de Calcutta et de deux hauts responsables locaux de la santé. « Nous avons accepté le licenciement du directeur des services de santé et du directeur des facultés de médecine »a-t-elle déclaré aux journalistes. « Vineet Goyal, le chef de la police de Calcutta, sera également limogé comme l’ont demandé les jeunes médecins »elle a ajouté.
Un suspect a été arrêté pour le meurtre et le viol du médecin, mais l’attitude des autorités locales, aux mains de l’opposition au Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi, et la conduite de l’enquête par la police ont été vivement critiquées.
Les manifestations continuent
Malgré les décisions des autorités, une porte-parole des jeunes médecins, Aniket Mahato, a annoncé que les manifestations se poursuivraient. « Nous sommes d’accord sur un certain nombre de points, mais des désaccords persistent sur d’autres »a-t-elle rapporté à l’AFP.
Lundi, des milliers de personnes ont de nouveau défilé à Calcutta pour réclamer justice pour la jeune victime. Ce double crime a ravivé en Inde le douloureux souvenir de celui qu’avait subi une jeune femme dans un bus de la capitale New Delhi en 2012.