Dans une interview à la télévision espagnole, Josep Borrell a évoqué le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense, qui ont fermement condamné la décision du procureur de la CPI de demander des mandats d’arrêt contre eux.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé vendredi Israël à ne pas « intimider » Ou « menacer » les juges de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur général a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense. « Je demande à tout le monde, à commencer par le gouvernement d’Israël, mais aussi à certains gouvernements européens, de ne pas intimider les juges, de ne pas les menacer, de ne pas tenter d’influencer leur décision »Borrell a déclaré dans une interview à la télévision publique espagnole TVE, appelant à « respect de la Cour pénale internationale ».
Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a annoncé lundi avoir demandé à la Cour des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois dirigeants du mouvement palestinien Hamas, pour des accusations présumées. crimes commis dans la bande de Gaza et en Israël.
Sa décision a suscité des réactions véhémentes de la part des personnes concernées, Netanyahu affirmant « rejeter avec dégoût » et en parlant d’un « nouvel antisémitisme »tandis que Gallant l’a décrit comme « méprisable et méprisable ». Borrell a défendu avec force le travail de la CPI, mais a surtout fustigé l’attitude du gouvernement israélien, l’accusant de considérer toute critique de son action comme une forme d’antisémitisme.
« Je rejette et condamne les menaces »
« Une chose est de critiquer le gouvernement de Netanyahu (…) et une autre est d’adopter des positions antisémites »a lancé Borrell, dont les relations avec le gouvernement israélien sont notoirement tendues. « C’est un appel que je lance à tous ceux qui ont exprimé leur avis sur la décision du procureur », il a continué. La demande de délivrance de mandats d’arrêt est « Une décision du procureur n’est pas une décision de la Cour »a rappelé le Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère.
« Attendez que les juges prennent leur décision, et en attendant, je désapprouve, je rejette et je condamne les menaces… qui ont été proférées contre les juges de la CPI, qui n’ont encore rien dit, ou contre le procureur. , qui fait son travail »il a continué.