le chantier dans sa dernière ligne droite
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« Il y a du pessimisme dans notre pays, et pourtant d’ici la fin de l’année, Notre-Dame de Paris rouvrira ses portes », a déclaré jeudi Gabriel Attal, lors de la passation de pouvoir avec Michel Barnier. Le chantier hors norme touche en effet à sa fin au cœur de Paris : la mythique cathédrale, partiellement détruite par un incendie le 15 avril 2019, rouvrira ses portes dans exactement trois mois.

L’inauguration de ce chef-d’oeuvre de l’art gothique est prévue le 7 décembre. Au lendemain de l’incendie, le président Emmanuel Macron s’était fixé l’objectif audacieux de le reconstruire en cinq ans.

« Nous sommes à l’heure »

Aujourd’hui, d’immenses échafaudages continuent d’entourer l’édifice du XIVe siècle.et Le 15 décembre dernier, la cathédrale Notre-Dame de Paris, posée sur les bords de Seine, a été inaugurée. Mais le pari du président semble en passe d’être tenu. « Nous sommes dans les temps », a récemment assuré sur la chaîne BFMTV Philippe Jost, président de Rebâtir Notre-Dame de Paris, l’établissement public chargé de la reconstruction.

Ce chantier colossal, qui a mobilisé 250 entreprises et des centaines d’artisans, a débuté par la sécurisation du bâtiment et le déblaiement de tonnes de gravats. Cette étape cruciale a été achevée à l’été 2021, pour un coût de 150 millions d’euros, et a été suivie dès l’automne par une reconstruction minutieuse (estimée à environ 550 millions d’euros).

Le principal défi est la réfection de la toiture, ravagée par les flammes. Après la pose des charpentes en mars dernier, les toitures ont été posées pour la nef et le chœur. C’est « en cours » pour la flèche et le transept, indique l’établissement public.

Nouveaux meubles et nouvelle lumière

En septembre, les huit cloches de la tour Nord, qui avaient été démontées pour être nettoyées après l’incendie, seront réinstallées, selon la même source. A l’intérieur de la cathédrale, les travaux sur les sols et le raccordement des réseaux électriques sont en cours d’achèvement.

L’installation d’un nouveau système de protection incendie est également en cours de finalisation et comprendra un système de brumisation dans les charpentes, une première en France pour une cathédrale.

Les préparatifs s’accélèrent également pour le retour du public à Notre-Dame, où une dizaine de millions de personnes se pressaient chaque année avant l’incendie. A l’intérieur, le nettoyage des murs a redonné une luminosité inédite et le diocèse de Paris, chargé de cette partie de la rénovation, a décidé de doter l’édifice d’un nouveau mobilier liturgique en bronze brun, actuellement en cours de fabrication dans une fonderie de la Drôme.

« Nous sommes en phase finale de fabrication », explique Véronique Creissels, directrice de la communication de la cathédrale. Quelque 1 500 chaises en chêne massif ont également été commandées et les deux tiers d’entre elles sont déjà fabriquées. L’installation de tout ce nouveau mobilier est prévue pour « novembre ».

15 millions de visiteurs attendus par an

Une nouvelle signalétique et un système de réservation en ligne sont également dans les tuyaux pour faciliter l’accueil du public, qui devrait être plus nombreux qu’avant l’incendie. « On en attend entre 14 et 15 millions par an, c’est bien plus que le Louvre mais dans un espace bien plus réduit », souligne Véronique Creissels.

Enfin, les cérémonies de réouverture doivent être préparées, conjointement avec l’Etat, propriétaire de l’édifice. La liste des « invités prestigieux » de l’inauguration du 7 décembre est en cours de finalisation, assure Véronique Creissels. Des messes seront également célébrées la semaine suivante, en « hommage à tous ceux qui ont contribué à sauver Notre-Dame ».

Les investigations judiciaires sur l’origine du sinistre se poursuivent. Au terme de l’enquête préliminaire, la piste accidentelle a été privilégiée.

De nouveaux vitraux ?

En décembre, Emmanuel Macron s’était dit favorable à l’installation de vitraux contemporains dans six chapelles du bas-côté sud de la nef, côté Seine, pour remplacer ceux datant du XIXe siècle d’ici 2026.et siècle, réalisé par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc. Quelque 110 duos d’artistes et d’artisans se sont portés candidats, mais le projet est controversé et a reçu un avis défavorable de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture.

La procédure se poursuit néanmoins, avec la sélection de huit d’entre elles, a annoncé mercredi le ministère de la Culture. Parmi elles : le projet porté par Daniel Buren, le père des « colonnes Buren », situées dans la cour d’honneur du Palais-Royal à Paris.

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