Le chanteur d’un tube culte écrit par Michel Berger a perdu son emploi : « Quand ils ont su que c’était moi, ils m’ont viré »
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Jean-François Michaël, un nom qui ne résonne pas tellement auprès des jeunes générations, mais sa chanson Au revoir joli bonbon n’en a pas moins obstinément captivé des millions de Français depuis 1968. Un artiste qui a aujourd’hui 78 ans et revient avec franchise et sans amertume sur sa riche carrière. Au cours de sa carrière, cet artiste autodidacte, né Yves Roze, a côtoyé les plus grands et a même chanté une chanson écrite par Michel Berger. Ce qui lui a pourtant causé bien des ennuis… Il raconte tout pour le journal Sud-Ouest.
Directeur artistique de la maison de disques Barclay après une carrière de chanteur de cabaret, Jean-François Michaël avait pour mission de relancer les carrières de Pierre Vassiliu et Michel Delpech, qui n’arrivaient pas à décoller. Ce qu’il réussit à faire mais en les mettant face à une concurrence inattendue : lui-même. En effet, Jean-François Michaël a fait une prestation vocale à la demande d’un ami sur Au revoir joli bonbon pour une autre maison de disques et le titre se transforme en tube qui se vend à 5 millions d’exemplaires ! Son patron Eddy Barclay est furieux de découvrir le chanteur de ce tube qui devance Delpech et Vassiliu : « Quand ils ont su que c’était moi, ils m’ont viré. Je dois dire que je l’avais enregistré avec une autre maison de disques !«
Une carrière dans l’ombre mais riche pour Jean-François Michaël
Une page se tourne ainsi pour Jean-François Michaël qui n’en reste pas amer. Au contraire, plutôt que de se mettre en avant, il préfère accompagner d’autres artistes et produit notamment Renaud et Laisse tomberWilliam Sheller avec Rock’n’dollar mais aussi Stéphanie de Monaco et son OuraganOn attend avec impatience le livre qu’il écrit actuellement, qui sera certainement rempli d’anecdotes savoureuses sur la scène musicale française de la fin des années 60, ainsi que de pages douces pour la femme de sa vie, Cécile, qui a été le pilier de sa vie pendant plus de quatre décennies, et pour ses trois enfants.
Car sa vie a aussi été marquée par un combat contre la maladie de Waldenström. Dans les colonnes de Dimanche en France En 2013, il nous confiait son quotidien de l’époque, qu’il endurait pour surmonter sa maladie : «C’est très difficile de vivre avec ça au quotidien.confie la courageuse chanteuse. En ce moment, je ne réponds pas très bien à mon traitement. J’ai mal aux jambes, j’ai plein de boutons… C’est probablement dû à la quantité incroyable de médicaments que je prends. Depuis le début du traitement, j’ai pris plus de 1 500 comprimés, à raison de 5 à 7 par jour pendant presque un an. J’en ai marre !
Si vous souhaitez le voir sur scène, rendez-vous au Festival d’Art et d’Elégance de Blaye en Gironde le 26 juillet prochain pour un gala avec Stone. L’occasion de mettre un visage sur un homme plein de talents qui préférait suivre son instinct, même s’il n’était pas toujours convaincant, mais qui lui permettait d’être fidèle à lui-même et à sa passion pour la musique.