Pour la deuxième année consécutive, le changement climatique est en tête de liste des problèmes les plus importants pour les zones urbaines européennes. Plus d’un quart des dirigeants municipaux du bloc ont déclaré que le réchauffement climatique était la plus grande menace qui pèse sur leur ville ; plus des deux tiers ont déclaré qu’ils estimaient que la majorité de leurs citoyens exigeaient des mesures en matière de politiques de décarbonation.
Mais les maires interrogés s’inquiètent également de la colère du public face aux mesures vertes qui ont été accueillies dans des villes comme Londres et Bruxelles, où les citoyens ont protesté contre les initiatives visant à réduire l’utilisation de la voiture et à améliorer la qualité de l’air. Trente-huit pour cent des participants à l’enquête se sont dits préoccupés par les répercussions des politiques climatiques locales.
Quatre-vingt-quatorze pour cent ont déclaré que leur principal défi dans la mise en œuvre de mesures de lutte contre le changement climatique était l’accès au financement. Ils variaient cependant sur la façon dont ils utiliseraient l’argent s’ils en disposaient : près d’un quart souhaitaient davantage de végétation urbaine, tandis qu’un montant égal cherchait à investir dans l’efficacité énergétique et la décarbonisation. Une personne sur cinq souhaitait mettre en œuvre davantage de solutions basées sur la nature, et une personne sur dix a déclaré que l’adaptation des bâtiments était cruciale.
La crise du logement frappe nos foyers
Depuis le sondage de l’année dernière, le nombre de maires citant l’accès à un logement abordable comme une priorité absolue a doublé. Plus d’un tiers ont cité le logement comme une préoccupation majeure, contre 15 % en 2023.
Les résultats marquent un changement dans la question du logement : autrefois réservée aux résidents à faible revenu, elle constitue désormais également une préoccupation pour la classe moyenne.
« Nous sommes confrontés à une grave pénurie de logements décents, abordables et adéquats », a déclaré Renaud Payre, vice-président de la Métropole de Lyon, une autorité englobant la ville de Lyon et sa banlieue. « Les travailleurs de première ligne qui fournissent des services essentiels au bon fonctionnement de notre société — travailleurs sociaux, infirmiers, caissiers, agents d’entretien, chauffeurs de transports en commun, etc. — n’ont plus accès à un logement dans nos villes. »