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le centre menacé dans le 5ème arrondissement

DDans la cinquième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, où sont passés les électeurs de 2022 ? Aux européennes, les électeurs ont presque quadruplé le score du RN, tandis qu’Ensemble a vu son pourcentage de voix divisé par deux. Si LFI recule elle aussi, la gauche, en revanche, ne cède que très peu de terrain sur ce territoire très urbain. Car à quelques jours du premier tour des législatives, ce 30 juin, l’addition des voix du PS/Place publique, LFI et EELV, permet virtuellement au Front populaire de devancer le RN, arrivé premier au cinquième tour. lors des élections européennes (notre…

DDans la cinquième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, où sont passés les électeurs de 2022 ? Aux européennes, les électeurs ont presque quadruplé le score du RN, tandis qu’Ensemble a vu son pourcentage de voix divisé par deux. Si LFI recule elle aussi, la gauche, en revanche, ne cède que très peu de terrain sur ce territoire très urbain. Car à quelques jours du premier tour des législatives, ce 30 juin, l’addition des voix du PS/Place publique, LFI et EELV, permet virtuellement au Front populaire de devancer le RN, arrivé premier au cinquième tour. lors des élections européennes (nos infographies).

En 2022, le total des bulletins Nupes et EH Bai a permis d’atteindre 34%, contre 31% aujourd’hui… Toujours sept points de mieux que le RN de 2024, version Jordan Bardella. Reste à savoir où iront les voix de droite – non négligeables – obtenues par Reconquête (Maréchal) et l’Alliance rurale (Lassalle), dans un cinquième souvent indécis. Entre droite et gauche. Entre Anglet et Bayonne. Où l’on n’exclut pas une triangulaire a priori fatale au centriste sortant. Avec une gauche expérimentée en embuscade.

Divergences, convergences

Si le niveau atteint par le RN a provoqué une poussée à gauche en France, ne l’a-t-il pas décuplé localement ? Le Nouveau Front populaire du Pays basque, en tout cas, ne se limite pas à ce millefeuille déjà épais (PS, LFI, EELV, PCF, Place publique et NPA), depuis le ralliement de la gauche régionaliste basque. Effrayé par une dispersion fatale face au RN et à la majorité présidentielle, EH Bai en fait partie. Et c’est sans précédent.

Ainsi ces entités se sont regroupées derrière Colette Capdevielle, candidate de la synthèse malgré des divergences sur les langues régionales et d’autres sujets. « Localement, des questions comme les langues, la décentralisation ou le logement font consensus à gauche », corrige cependant le colistier de Raphaël Glucksmann. Députée de 2012 à 2017, Colette Capdevielle n’a jamais exclu de revenir un jour au Palais Bourbon : « D’une certaine manière, il faut dire merci à Macron d’avoir créé les conditions – un RN fort, NDLR – pour l’émulation. sur la gauche. Construire ce projet commun est une opportunité. »

Force de frappe

La Bayonnaise mesure aussi sa bonne fortune à l’aune des petites mains disponibles. Avec EELV, LFI ou même – et surtout ? – EH Bai, elle dit pouvoir compter sur « 250 personnes chaque jour » pour labourer la terre. « Sans parler des propositions spontanées d’aide d’électeurs non inscrits. »

Si la députée MoDem sortante, Florence Lasserre, ne quantifie pas ses hommes et femmes de terrain, elle se réjouit des fondations en place. « Nous allons sur tous les marchés, grâce à une très bonne organisation. Surtout, nous y avons reçu un excellent accueil. » Allié à Renaissance, le centriste ne s’aventure cependant pas à formuler le moindre pronostic « dans ce contexte politique instable ». Elle sait simplement que la présence des Républicains ne lui facilite pas la tâche.

L’élue LR d’Anglet, Valérie Castrec, assume sa candidature. Elle pense que son parti « peut inverser la tendance » et « se poser comme une alternative à ce chaos », où « Macron a laissé grandir les extrêmes ». Elle rejette Ensemble et toute forme d’alliance. En tant qu’infirmière libérale, elle met enfin en avant « la valeur du travail » et « la candidate derrière l’étiquette ». Et qu’importe le choix de « son » maire Claude Olive, en soutien à leur colistière commune aux élections municipales anglophones, Florence Lasserre.

Le « réfugié » marseillais

« LR se complique la vie », poursuit le député sortant. « Pour ma part, je m’en occupe. » Florence Lasserre semble surtout craindre le Front populaire : « Comment peut-on choisir Glucksmann dimanche et Mélenchon le jeudi suivant ? C’est intellectuellement impossible. Sur la Palestine, les centrales nucléaires et tant d’autres sujets, ils ne sont pas d’accord. J’ai voté pour la loi Molac. (pour améliorer le statut des langues régionales, NDLR), LFI a voté contre… Et pourtant, EH Bai a rejoint cette coalition. »

Finalement, ce n’est qu’à l’égard du RN que le sortant et ancien député trouve un terme commun : « populisme », « risque pour la démocratie ». Et l’extrême droite est tout aussi critique envers ses adversaires : ils appartiennent tous à « un vieux monde dont les électeurs ne veulent plus », affirme le candidat inconnu du RN au bataillon, Serge Rosso. Premier candidat, ce quinquagénaire originaire de Biarritz se définit comme un « Marseillais réfugié au Pays Basque » : « J’y viens depuis 20 ans et j’y vis à l’année depuis trois ans. » Suffisamment de temps à ses yeux pour maîtriser les enjeux locaux : « Logement, précarité galopante, pouvoir d’achat et immigration. »

Serge Rosso craint particulièrement la transformation d’Anglet et de Bayonne « en petit Marseille ». Il vante les « valeurs nobles, traditionnelles et chrétiennes » du Pays basque. Reste à savoir si le Pays Basque saluera le discours de Serge Rosso.

Infographie « Sud Ouest »

Cammile Bussière

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