Tel Aviv, une attente « douce-amère ». La place des otages de Tel-Aviv est pleine, mais pas à ce point. De quoi suffire aux caméras du monde entier, qui filment leurs correspondants devant la foule. Les journalistes sont en mission spéciale jusqu’au retour des otages sur le territoire israélien, jusqu’à ce que les hélicoptères prévus les emmènent à l’hôpital de Sheba, au centre du pays. Sur un écran géant, Kan, le service public israélien, diffuse des images volées sur les réseaux sociaux ou les chaînes arabes, montrant des véhicules du CICR. Un homme joue une triste mélodie sur un piano. Quelqu’un arbore un drapeau britannique : l’une des otages attendues, Emily Damari, a la double nationalité. Nous attendons.
Daniel Shek, ancien ambassadeur et membre de l’équipe diplomatique du Forum des familles d’otages, visite la place. « C’est une journée douce-amère » dit-il. 42 jours, quelques sorties chaque semaine : le compte-goutte sera long. Et puis il y aura après. « J’espère juste que la pression diplomatique qui a permis cette première phase restera en place pour la seconde », dit Daniel Shek. Il parle de Trump, devenu l’idole des familles d’otages. Sur l’écran, les images d’hommes armés du Hamas, de Palestiniens autour de véhicules transportant des otages, ont l’apparence d’un écho. L’écho de la libération de novembre, mais aussi de celles du 7 octobre. A côté, un compte à rebours des jours de captivité, en rouge sur fond noir. 470 jours, 10 heures, 3 minutes d’attente insupportable. Pour quoi ? De Nicolas Rouger.
Place des otages, Tel Aviv. Les gens attendent et regardent en direct des images de véhicules de la Croix-Rouge en route pour récupérer Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbracher pic.twitter.com/UewSWht5ka
-Nicolas Rouger (@NikoRouger) 19 janvier 2025