Le casse-tête du onze de départ de Deschamps

Mardi, la France rencontre l’Espagne pour une demi-finale de gala qui promet de nous régaler entre deux équipes aux styles très différents. D’un côté, ultra offensif pour les RougeEn revanche, plus conservateur et axé sur une base défensive solide pour les Bleus. Et si Luis de la Fuente devra se creuser la tête pour son onze de départ en raison des suspensions de Robin Le Normand et Dani Carvajal, ainsi que de la blessure de Pedri, Didier Deschamps devra jongler avec les retours de certains, les belles promesses affichées face au Portugal et certains cadres qui ont déçu.

Défense, pas de problème

S’il y a un secteur qui séduit depuis le début de l’Euro, c’est l’arrière-garde française. Quasiment impénétrable, avec seulement Robert Lewandowski trouvant la faille sur un penalty tiré à deux reprises, la défense était construite autour d’un William Saliba éblouissant pour son premier tournoi aux côtés d’un Dayot Upamecano reproduisant les mêmes performances qu’au Mondial 2022. Sur les ailes, Théo Hernandez s’est montré plutôt mesuré, lui le latéral très offensif, tandis que Jules Koundé a certainement été la grande surprise. Sur son flanc droit, celui qui a été très critiqué par le passé a fait taire ses détracteurs. Enfin, Mike Maignan a fait du Mike Maignan. Pour le match contre l’Espagne, sauf blessure de dernière minute, les mêmes cinq seront retenus.

Au milieu, il y aura discussion !

Il sera difficile pour Didier Deschamps de trancher pour son milieu de terrain. Vendredi, Eduardo Camavinga a été épatant dans son rôle, aussi bien à la récupération qu’avec sa capacité à casser les lignes balle au pied ou à la passe. Plus que jamais, il vient taquiner Adrien Rabiot, suspendu pour le quart de finale, mais qui sera donc de retour pour le RougeCe sera un choix fort, car le joueur de la Juventus Turin n’a pas été aussi brillant que par le passé dans le cœur du jeu. Concernant N’Golo Kanté, il est intouchable, et Aurélien Tchouaméni, le point bas du système, aussi. Quid d’un éventuel remplaçant d’Antoine Griezmann, peu à l’aise sur l’aile droite, et qui avait été si brillant lors du Mondial 2022. D’autant qu’Ousmane Dembélé s’est montré plus prometteur lorsqu’il est entré en jeu à un poste qui lui convient, héritant même du trophée d’homme du match de l’UEFA.

Le (mauvais) casse-tête de l’attaque !

Pour son milieu de terrain, Didier Deschamps a des problèmes de riches, car Griezmann, Rabiot ou Camavinga ont tous prouvé qu’ils avaient les qualités pour ces rencontres. Mais pour l’attaque, la donne est différente. Peu importe son niveau de jeu, Kylian Mbappé sera là, à gauche ou dans l’axe, c’est une certitude. Mais pour les deux autres postes, tout est ouvert et tout le monde postule, sauf peut-être Olivier Giroud, qui n’est toujours pas apparu sur les terrains cet été. Hier, Dembélé avait eu la primeur de son coach, il a été le premier à faire appel à lui, et le Parisien a convaincu. Époustouflant balle au pied, il aurait mérité d’avoir une feuille de stats avec au moins un but ou une passe décisive, mais il devra se contenter de son penalty et du trophée d’homme du match. Indéniablement, il a marqué des points dans l’esprit de son coach, mais il doit encore faire ses preuves en étant titulaire. Bradley Barcola, qui a lui aussi réalisé une superbe entame, est un pas en arrière et aura du mal à vraiment postuler. Enfin, que dire du duo Marcus Thuram – Randal Kolo Muani. Le premier est très critiqué malgré son rôle de pivot important, notamment pour sa relation avec Kylian Mbappé. Le second a été un échec hier, avec une action qui rappelle tristement la finale de la Coupe du monde 2022. Il ne s’est pas imposé comme un titulaire potentiel. La course est plus que jamais ouverte pour l’attaque !