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Le carnet numérique de reMarkable passe à la couleur

Le carnet numérique de reMarkable passe à la couleur

Un gros bébé, c’est ce qui vient à l’esprit lorsqu’on décrit le Paper Pro. La poignée procure une sensation de solidité avec ce châssis robuste en aluminium. A cela s’ajoutent les quatre patins au dos qui empêchent la liseuse de glisser ou de bouger sur la table, contrairement aux tablettes qui sont déséquilibrées à cause de leur bloc photo.

Un écran couleur agréable à regarder

Ceci étant dit, le bloc-notes est bien plus imposant que le reMarkable 2 avec son poids de 525 grammes (121 grammes de plus), une épaisseur de 5,1 mm (4,7 mm sur le modèle précédent) et des dimensions de 274,1 x 196,6 mm contre 246 x 188 mm pour le reMarkable 2.

Autant dire qu’il est assez difficile de dégainer la Paper Pro dans les transports en commun bondés, mais c’était aussi le cas de la reMarkable 2. Le poids est bien réparti mais la liseuse finit vite par peser à bout de bras en position couchée. au lit ou sur le canapé (à titre de comparaison, l’iPad 10 pèse 477 grammes).

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En contrepartie, on gagne un grand écran de 11,8 pouces avec une résolution de 2160 x 1620. La définition de 229 pixels par pouce n’offre qu’un gain marginal par rapport au reMarkable 2 (226 ppi), néanmoins le texte et les icônes sont parfaitement définis, le tout dont contribue à donner la patine « papier » à la dalle.

La dalle, parlons-en. L’écran Canvas Color affiche 20 000 couleurs, ce qui est certainement bien moins que les écrans LCD ou OLED aux larges gammes de couleurs ; Toutefois, les écrans couleur sur les liseuses ne sont pas répandus sur le marché. Amazon vient également de lancer un nouveau Kindle Colorsoft, qui contribuera à démocratiser l’encre électronique couleur.

Test Paper Pro Remarquable
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L’écran du Paper Pro est basé sur la technologie Gallery 3 d’E Ink, qui intègre un système d’encre à quatre particules (cyan, magenta, jaune et blanc), pouvant se combiner pour créer 8 couleurs : rouge, vert, bleu, cyan, jaune, magenta. , noir et blanc. Cette technologie affiche les couleurs dans chaque pixel, elle réduit également la latence et améliore la définition de la dalle. reMarkable est le premier fabricant à utiliser cette nouvelle fonctionnalité E Ink dans un ordinateur portable numérique.

L’ajout de couleur est le bienvenu, mais il faut garder à l’esprit que l’on est toujours sur un écran e-paper. Les couleurs ne « pop » comme sur une tablette moyenne, elles sont en fait assez discrètes. Ne vous y trompez pas : pouvoir dessiner un schéma ou surligner une phrase en couleur est plus agréable et efficace qu’en nuances de gris. Même si cet apport représente une prouesse technologique, on pourrait le considérer presque comme un bonus plutôt que comme un véritable atout essentiel à « l’expérience » remarquable.

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Cet écran est accompagné d’un rétroéclairage réglable grâce à un curseur disponible d’un simple glissement de doigt. Réduire le rétroéclairage à zéro permet d’obtenir une « vraie » expérience de lecture. Le pousser à fond facilite évidemment la lecture dans un environnement sombre, mais on perd un peu l’aspect papier.

La surface de l’écran est recouverte d’un revêtement dont la texture ressemble au papier au toucher. Écrire ou dessiner à l’aide du stylet procure également cette sensation très agréable. Attention cependant, vous devez résister à la tentation de vouloir retirer ce qui ressemble à un protège-écran ! Entre le système de rejet de la paume et la latence réduite entre le stylet et l’écran (12 ms contre 21 ms sur le reMarkable 2), c’est un vrai plaisir de prendre des notes sur un tel appareil.

Prendre des notes au point

La prise de notes est l’un des points forts de Paper Pro. Avec son écran encore plus grand que le modèle précédent et la possibilité d’utiliser des couleurs pour mettre en valeur des passages, ce carnet numérique est efficace. Tout comme la fonction de conversion de texte qui, miraculeusement, permet d’obtenir des résultats presque sans erreur avec la formidable écriture de votre serviteur. On a rarement vu aussi compétent en la matière ! Et ça marche vraiment bien en français ! Cela se heurte à une interface qui n’est malheureusement disponible qu’en anglais.

Le stylet Marker, fourni en standard (vous pouvez opter pour un modèle Plus avec une zone active en face de la pointe qui fait office de gomme), est actif. Cela permet à l’appareil de communiquer plus rapidement avec l’ordinateur portable et réduit donc la latence. Il se recharge et se transporte en le posant sur la tranche magnétique de la tablette, comme l’Apple Pencil sur un iPad.

Le problème est qu’il est impossible d’utiliser le stylet du portable précédent ou tout autre stylet à technologie passive. Mieux vaut ne pas égarer le marqueur…

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Le nouveau notebook n’a pas seulement un écran couleur : reMarkable a également amélioré le moteur avec une puce à 4 cœurs (Cortex-A53) cadencée à 1,8 GHz, 2 Go de RAM et 64 Go de stockage – mais toujours pas de slot SD. Les performances ont nettement augmenté par rapport au reMarkable 2 avec sa puce bi-cœur 1,2 GHz, 1 Go de RAM et 8 tout petits gigaoctets de stockage. Écran E Ink oblige, passer d’une page à l’autre demande toujours un peu de temps, la réactivité de l’interface est loin d’égaler celle d’une tablette, mais dans l’ensemble les manipulations sont agréables.

Côté autonomie, la Paper Pro vise large avec une batterie d’une capacité de 5 030 mAh, ce qui représente jusqu’à 14 jours d’utilisation régulière. C’est la même autonomie que le reMarkable 2, qui ne dispose que d’une batterie de 3 000 mAh (mais un écran monochrome…).

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D’un point de vue technique, le Paper Pro constitue donc une avancée majeure par rapport au reMarkable 2. Ce qui ne change pas, c’est la philosophie de l’appareil : on reste sur le carnet numérique pour prendre des notes et griffonner. Bien sûr, on peut aussi lire des livres numériques sur l’appareil, mais il s’agit finalement d’une fonctionnalité assez secondaire qui a peu évolué en quatre ans.

Les amateurs de BD devront peut-être se tourner vers un autre appareil pour profiter pleinement de leur lecture : les couleurs de la Paper Pro sont quelque peu délavées par rapport à une tablette, et malgré le gain de performances, le zoom sur une boîte reste un exercice difficile pour un écran e-paper . Mais sachez que c’est possible… à condition que le fichier PDF ou ePub ne dépasse pas 100 Mo.

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Le Paper Pro est plus à l’aise avec les livres traditionnels, techniquement moins exigeants. La liseuse comprend les options de base pour lire en toute aisance, comme la taille et le choix des polices (le choix reste limité), l’interligne, la justification du texte ou encore les marges. La fonction d’annotation est disponible à tout moment, via un système de calques qui s’ajoutent au-dessus du document original ; Il est ainsi possible d’ajouter autant de calques que l’on souhaite, ou d’en masquer certains.

On ne peut cependant pas dire que le Paper Pro soit parfaitement adapté à la lecture : il lui manque des fonctions de base comme un marque-page, même si des balises peuvent faire l’affaire ; les vignettes des livres sur la page d’accueil de la bibliothèque n’affichent pas leurs couvertures, mais l’aperçu de la page ouverte, ce qui n’est ni pratique ni joli ; et finalement, l’appareil est trop lourd et encombrant pour être vraiment à l’aise dans ce rôle.

Un bloc-notes numérique Spartan

L’usage principal du Paper Pro reste donc la prise de notes et plus particulièrement de texte. Les différents outils de gestion de notes, qu’il s’agisse de calques à afficher ou à masquer, ou de tags, ont prouvé leur utilité.

Les formules mathématiques griffonnées à la main peuvent être converties, mais uniquement les plus élémentaires. Dès que les choses commencent à se compliquer un peu, le portable perd le contrôle. On regrette amèrement l’absence de calculatrice ; reMarkable nous a indiqué que rien n’était malheureusement prévu dans ce domaine. Il n’y a pas non plus de fonction de dictionnaire ou de vérification orthographique, encore moins de fonction de résumé AI.

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Le Paper Pro s’adresse donc à un public bien précis, qui n’a pas besoin de faire de calculs, d’enregistrer des mémos vocaux ou d’accéder à internet pour vérifier des informations. Il n’existe pas non plus de magasin d’applications qui vous permettrait d’élargir les compétences du cahier numérique. L’avantage de ce concept est qu’il est impossible de se laisser distraire de son travail et pour de nombreux utilisateurs potentiels, c’est un argument de vente très sérieux.

Cela ne veut pas dire que le Paper Pro est complètement coupé du monde. Il peut importer des fichiers depuis Google Drive, OneDrive et Dropbox, et il est possible de partager des fichiers par email au format PDF, SVG, PNG ou texte. Les applications pour smartphone et ordinateur de bureau permettent d’accéder aux notes créées sur le bloc-notes numérique. Vous pouvez également diffuser des notes du Paper Pro vers un appareil externe, toujours à l’aide de l’application.

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reMarkable commercialise également un clavier externe rétroéclairé, le Type Folio, qui fait également office de protection une fois plié. Il s’agit d’un clavier complet qui comprend une touche ESC et une rangée de touches de fonction. La frappe est dynamique et agréable, mais à 249 €, c’est un sérieux investissement. Pas besoin de connecter un clavier, il ne sera pas reconnu.

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