Le nouveau président, qui a battu au second tour le diplomate pro-européen Ivan Korcok, est un allié du gouvernement de Robert Fico, à l’origine de l’interruption de l’aide militaire slovaque à l’Ukraine.
:quality(50)/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
Publié
Temps de lecture : 1 min
:quality(50)/2024/04/07/000-34nq8zb-66122ce44c122273240389.jpg)
L’allié du gouvernement populiste Peter Pellegrini a remporté samedi 6 avril l’élection présidentielle en Slovaquie, selon les chiffres publiés par l’Office slovaque des statistiques couvrant 99,8% des voix. Il devance largement le diplomate pro-européen Ivan Korcok au second tour, obtenant 53,20% des voix.
« C’est une grande satisfaction (…) Je veux être un président qui défendra les intérêts nationaux de la Slovaquie », a déclaré Peter Pellegrini dans un discours à ses partisans. Cet économiste de formation assurait vouloir tout faire « pour que la Slovaquie reste du côté de la paix et non du côté de la guerre ».
Pouvoirs limités
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a été un élément clé de la campagne électorale dans ce pays de 5,4 millions d’habitants, notamment depuis que le Premier ministre populiste Robert Fico, allié de longue date du nouveau président, a remis en question la souveraineté de Kiev et appelé à la paix avec Moscou. En place depuis octobre, le gouvernement actuel composé du parti Smer-SD de M. Fico, du parti Hlas-SD de M. Pellegrini et du petit parti d’extrême droite SNS, a également coupé l’aide militaire à l’Ukraine voisine.
Peter Pellegrini était ministre dans les précédents gouvernements de Robert Fico. Il l’a même remplacé au poste de Premier ministre après la chute de son gouvernement en 2018. Bien que ses pouvoirs soient limités, le président ratifie les traités internationaux, nomme les principaux juges et est commandant en chef des forces armées. Il peut également opposer son veto aux lois votées par le Parlement.
