Le Canada présente ses excuses aux peuples autochtones pour le massacre « massif » de chiens de traîneau
Plus de 1 000 chiens appartenant aux peuples autochtones de la région du Nunavik ont été tués par la police dans les années 1950 et 1960 alors qu’ils étaient essentiels à la communauté, notamment pour la chasse, le piégeage et la pêche.
Le gouvernement canadien a officiellement présenté samedi ses excuses aux peuples indigènes du nord du pays pour le massacre »massif» de près d’un millier de chiens de traîneau dans les années 1950 et 1960 par des policiers.
« Il n’aurait pas fallu des décennies au Canada pour s’excuser auprès des Inuits du Nunavik pour le rôle du gouvernement fédéral dans la dépossession et la perte dévastatrice de chiens de traîneau, qui étaient des compagnons et des proches.», a déclaré Gary Anandasangaree, ministre des Relations Couronne-Autochtones, lors d’une cérémonie dans le nord de la province de Québec.
En plus des excuses officielles, le gouvernement canadien versera une compensation de 45 millions de dollars canadiens (30 millions d’euros) à la communauté, a-t-il précisé.
Des chiens « indispensables à la chasse, au piégeage et à la pêche »
La police a tué plus de 1 000 chiens appartenant aux peuples autochtones de la région du Nunavik.sans tenir compte des conséquences graves et difficiles pour les propriétaires et leurs familles », le tout « sans enquête et sans se demander si les chiens concernés constituaient un réel danger pour la population ».», détaille un rapport publié en 2010 par un juge à la retraite.
Les chiens de traîneau étaient cependant «essentiel pour la chasse, le piégeage et la pêche, et toute la communauté dépendait des chiens pour gagner sa vie et comme moyen de transport», souligne le rapport.
« Les actions et l’inaction qui ont conduit au massacre massif de chiens de traîneau ont infligé des souffrances et des épreuves aux familles inuites qu’aucun d’entre eux n’aurait dû avoir à endurer.», a ajouté le ministre.
En 2019, le gouvernement canadien a également présenté ses excuses aux Inuits du Nunavut pour le rôle de la police dans l’abattage de chiens de traîneau dans cette région.