Le gouvernement canadien a annoncé, lundi 26 août, que le pays imposerait une surtaxe de 100 % à compter du 1er août.euh Octobre sur les importations de véhicules électriques chinois, accusant Pékin de « concurrence déloyale »Une annonce qui fait suite à une annonce identique des États-Unis en mai et à celle de l’Union européenne (UE) qui a imposé des tarifs douaniers allant jusqu’à 38% en juillet.
« La Chine ne joue pas selon les mêmes règles que les autres pays »Le premier ministre canadien Justin Trudeau a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse à Halifax. Ottawa imposera également une surtaxe de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium chinois à compter du 15 octobre.
Face à la « défis » ce que demandent les producteurs chinois « qui bénéficient de politiques et de pratiques injustes et contraires aux lois du marché »Le Canada agit ainsi « de concert avec les autres économies du monde »a poursuivi le Premier ministre.
« Nous devons défendre les emplois et les intérêts des Canadiens »
Cette nouvelle guerre des mots intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre l’Occident et la Chine, accusée également de détruire la concurrence dans d’autres secteurs : éoliennes, panneaux solaires, batteries, etc.
La surtaxe canadienne visera les voitures, les camions, les autobus, ainsi que les fourgonnettes de livraison électriques et certains modèles hybrides. « Nous devons défendre les emplois et les intérêts des Canadiens »a insisté Justin Trudeau.
Ces dernières années, le Canada a déployé des efforts considérables pour attirer des acteurs du secteur des véhicules électriques, en vantant ses avantages fiscaux, son énergie propre et ses importantes ressources en terres rares. La Chine a récemment porté l’affaire devant l’Organisation mondiale du commerce après que l’UE a imposé des droits de douane en juillet.