Le Canada classe le Corps des Gardiens de la révolution islamique parmi les groupes terroristes
Le Canada a annoncé mercredi 19 juin qu’il ajouterait les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, à sa liste d’entités terroristes.
« Notre gouvernement a pris la décision d’inscrire le Corps des Gardiens de la révolution islamique sur la liste des entités terroristes du code pénal », a déclaré Dominic LeBlanc, le ministre de la Sécurité publique. Ottawa estime que l’Iran a fait « une preuve de mépris des droits de l’homme » et a démontré un « volonté de déstabiliser l’ordre international ».
Les Gardiens de la révolution figurent sur la liste noire américaine depuis 2019.
Avec cette décision, le Canada peut désormais geler les avoirs et poursuivre les membres de l’organisation. Et toutes les transactions financières sont également interdites.
La liste noire canadienne comprend près de 80 entités, dont le Hamas, Al-Qaïda, le Hezbollah, les talibans, le groupe État islamique, Boko Haram et l’organisation ultranationaliste. « Des garçons fiers ».
La Force Quds, la branche opérationnelle extérieure des Gardiens, figurait déjà sur cette liste.
Des tensions croissantes
Cette décision intervient dans un contexte de fortes tensions depuis plusieurs années entre le Canada et l’Iran.
Le Canada, comme plusieurs autres pays, poursuit l’Iran devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour tenir Téhéran légalement responsable de l’abattage d’un Boeing ukrainien en 2020.
Depuis la contestation déclenchée en Iran par la mort de Mahsa Amini en 2022, Ottawa a pris plusieurs séries de sanctions contre des organisations et responsables iraniens accusés de complicité avec le régime.
Le Canada a notamment banni de son territoire 10 000 responsables iraniens, dont des membres des Gardiens de la révolution.