le camp Succès Masra dénonce des « violences graves » et des fraudes
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le camp Succès Masra dénonce des « violences graves » et des fraudes

le camp Succès Masra dénonce des « violences graves » et des fraudes
Le Premier ministre tchadien Succès Masra lors d'un discours de campagne à N'Djamena, le 4 mai 2024.

Le parti du Premier ministre tchadien, Succès Masra, candidat à l’élection présidentielle de lundi 6 mai, a dénoncé mercredi « violences graves et menaces » contre son leader et ses partisans ainsi que contre la fraude, appelant  » les gens «  a « défendez votre volonté exprimée dans les urnes ». M. Masra, 40 ans, ancien opposant farouche rallié au pouvoir militaire, est candidat contre le président de transition et chef de la junte depuis trois ans, le général Mahamat Idriss Déby, qui l’a nommé premier ministre le 1euh Janvier.

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L’opposition, violemment réprimée et dont les principales figures ont été évincées de la course à la présidentielle, considère M. Masra comme un « traitre »candidat à donner un « vernis démocratique » à un vote « joué à l’avance » pour Déby. Mais en rassemblant des foules considérables durant sa campagne, le Premier ministre est finalement apparu comme un rival susceptible d’inquiéter le général, ou du moins de le pousser à un second tour, prévu le 22 juin.

Le Premier ministre fait l’objet de  » surveillance «  et de « menaces contre sa sécurité (…) extrêmement sérieux », assure son parti, Les Transformateurs, dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Il dénonce également « menaces graves et violences » ciblant ses partisans et « arrestations arbitraires » depuis le vote de lundi, « Refus d’accès aux bureaux de vote » observer le décompte, et « violations inimaginables, notamment tirs à balles réelles, afin de monopoliser les bulletins de vote et les procès-verbaux ».

Les Transformers préviennent qu’ils « n’entendons pas continuer à subir ces agissements de manière impassible »qu’ils ne détaillent pas et n’attribuent pas à « certaines autorités administratives et certaines forces de défense et de sécurité » qui agissent « avec les moyens de l’Etat ». Ils appelent « au peuple de rester vigilant et mobilisé pour défendre sa volonté exprimée dans les urnes ». Selon le parti, « résidence privé » par M. Masra « fait l’objet d’une surveillance par drone » Et « une vidéo mise en ligne par un ministre (…) affiche des images corrompues (…) visant à le diffamer »tous « accompagné de menaces extrêmement graves pour sa sécurité ».

« Contexte délétère »

Toujours selon le parti, les militants de Transformers ont souffert « arrestations arbitraires »d’autres sont « activement recherché ». UN « un ensemble de comportements inacceptables » lequel « présentent des risques pour le processus électoral actuel ».

Les résultats officiels devraient être annoncés le 21 mai, mais Les Transformateurs estiment déjà que « Les Tchadiens ont voté massivement et ont exprimé très clairement leur ferme volonté de changement apporté par le candidat » Masra, évoquant « données compilées par les équipes des candidats », sans plus de détails. MM. Déby et Masra affrontaient huit autres candidats, relativement peu connus ou jugés peu hostiles au pouvoir militaire.

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Après trente ans de pouvoir incontesté, le maréchal Idriss Déby Itno a été tué par des rebelles alors qu’il se rendait au front en avril 2021, et l’armée a immédiatement proclamé son fils Mahamat président de transition, à la tête d’une junte de quinze généraux. Trois ans plus tard, le général de 40 ans tente de légitimer sa présidence par les urnes. De nombreux observateurs prédisaient encore récemment que ce ne serait qu’une formalité, comme pour son père, élu et réélu six fois après son coup d’Etat de 1990. Mais aujourd’hui, ils estiment que M. Masra pourrait jouer un rôle trouble-fête.

Vendredi, en phase avec une opposition qui aurait boycotté une élection truquée, selon elle, et entendait perpétuer plus de trois décennies de «Dynastie Déby»la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) s’est inquiétée d’un « une élection qui ne semble ni crédible, ni libre, ni démocratique », « dans un contexte délétère marqué par (…) la multiplication des violations des droits de l’homme ». L’ONG International Crisis Group (ICG) avait également publié « des doutes sur la crédibilité du vote » après l’expulsion de candidats d’un « Une opposition politique muselée ».

Le Monde avec l’AFP

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