Emmanuel Macron a raison sur un point. Avec la dissolution, les masques tombent et chacun revient à ses fondamentaux. Du côté droit de l’échiquier politique, le ralliement avec armes, bagages et programme d’Eric Ciotti, le premier leader de LR, prouve bien le caractère profondément antisocial des propositions du RN en matière économique.
Ce parti qui prétend défendre les « travailleurs français » contre les « étrangers » travaille en réalité à diviser les travailleurs en les dressant les uns contre les autres plutôt qu’en les unissant pour défendre leurs intérêts communs face aux employeurs. Le retour en douceur au pays de Marion Maréchal montre aussi combien le RN reste avant tout une affaire de famille dont le racisme historique et l’antisémitisme restent le moteur.
De l’autre côté de l’échiquier, c’est aussi la reprise des fondamentaux. A commencer par cette union contre l’extrême droite et le fascisme. Mais aussi avec ce programme dévoilé vendredi qui, non seulement marque une rupture avec ce flux inverse qui enrichit toujours les plus riches, mais qui pourrait réellement améliorer la vie des habitants de ce pays et notamment celles des classes populaires et des plus fragiles. .
Pour faire connaître ce programme et déjouer l’arnaque sociale du RN, tous ceux qui voient dans le Nouveau Front Populaire l’espoir d’une vie meilleure doivent en devenir militants. Le peuple doit rejoindre son camp naturel, celui de la justice sociale et du progrès.
Sans surprise, comme en 1936, les patrons et leurs laquais crient au voleur et prétendent que la France va à la ruine. Le temps n’a pas d’importance, le refrain est toujours le même. C’est aux travailleurs de se serrer la ceinture et aux jeunes de réduire leurs rêves d’avenir.
L’histoire nous enseigne le contraire. L’année 1936 révèle que la France est plongée dans la pauvreté par la crise capitaliste des années 1930. 1945 a choisi les avancées sociales et démocratiques pour reconstruire le pays que ceux dont le RN est l’héritier avaient brisé et ruiné. Il reste quinze jours, quinze jours pour, comme l’écrivait Prévert, « le travail se réveille, brise sa chaîne… dépose son outil… Et tous les ouvriers se réveillent avec (…) Et les patrons grincent des dents ».
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