« Le caillou calédonien dans la chaussure du gouvernement »
CONTREPOINT – Emmanuel Macron lance un nouvel appel au dialogue, alors que l’Assemblée doit voter pour ou contre l’élargissement du corps électoral, gelé depuis 2007, à l’approche des élections provinciales.
Les projets de révision constitutionnelle d’Emmanuel Macron se suivent et ne se ressemblent pas. Avec l’inclusion de l’avortement dans la Loi fondamentale, il a obtenu un succès facile. Avec la « reconnaissance d’un statut d’autonomie » pour la Corse, elle s’expose à un probable échec. Si Gérald Darmanin a trouvé il y a deux mois un accord avec les élus de l’île, la droite, notamment au Sénat où elle est en position de force, se heurte à l’octroi d’un « pouvoir normatif » par lequel la Corse pourrait à leurs yeux, contourner la loi nationale votée par le Parlement. Sur la Nouvelle-Calédonie, enfin, ce n’est pas le vote du Congrès qui pose problème, mais ses conséquences sur la situation là-bas, plus tendue que jamais. Ce qui pousse aujourd’hui Emmanuel Macron à tenter une ouverture de la dernière chance.
La révision proposée est une preuve démocratique. Les Accords de Nouméa de 1998 prévoyaient un processus de dix ans se terminant par un référendum, qui pourrait être renouvelé…