La consommation régulière de café et de caféine en quantités modérées peut avoir un effet protecteur contre le développement de multiples maladies cardiométaboliques, notamment le diabète de type 2, les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux.
Obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, stéatose hépatique… L’augmentation du nombre de personnes souffrant de maladies cardiométaboliques dans le monde devient un problème de santé publique. Pire, avec le vieillissement de la population, de nombreuses personnes souffrent de plusieurs pathologies, ce que l’on appelle la multimorbidité cardiométabolique.
« Les personnes atteintes d’une seule maladie cardiométabolique peuvent avoir deux fois plus de risques de mortalité toutes causes confondues que celles qui n’en sont pas atteintes« , expliquent les scientifiques de l’Université de Soochow (Taïwan).Les personnes atteintes de multimorbidité cardiométabolique peuvent avoir un risque presque 4 à 7 fois plus élevé de mortalité toutes causes confondues. » . «
L’accent est donc mis sur la prévention pour empêcher le développement de ces maladies. Si de nombreuses études ont révélé les effets protecteurs de la consommation de café, de thé et de caféine sur la morbidité de maladies cardiométaboliques uniques, les effets potentiels de ces boissons sur le développement de pathologies multiples étaient largement méconnus.
Un ensemble d’avantages
Pour combler cette lacune, les chercheurs taïwanais se sont appuyés sur la UK Biobank, une vaste étude sur les données relatives à l’alimentation et à la santé de plus de 500 000 participants âgés de 37 à 73 ans.
Résultat : « La consommation de café et de caféine (le décaféiné ne compte pas, ndlr) à tous les niveaux était inversement associée au risque de développer une multimorbidité cardiométabolique. » Précisément, « Consommer trois tasses de café, soit 200 à 300 mg de caféine par jour, peut aider à réduire ce risque« .
Quels mécanismes ?
Bien que les auteurs ne précisent pas la nature des effets protecteurs du café, une revue complète de ses bienfaits, réalisée en juillet dernier, a révélé «une interaction complexe d’effets antioxydants, anti-inflammatoires, modulateurs des lipides et sensibilisants à l’insuline… Ces mécanismes contribuent collectivement à réduire le risque d’un spectre d’effets cardiométaboliques indésirables, notamment l’hypertension, le syndrome métabolique, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et la mortalité toutes causes confondues.« .