Le célèbre fabricant de chariots Caddy, basé à Dettwiller dans le Bas-Rhin, a une nouvelle fois été placé en redressement judiciaire par le tribunal judiciaire de Saverne. Cette décision, annoncée par l’avocat du CSE, intervient alors que l’entreprise est au ralenti depuis plusieurs mois. Reprise en 2022 par le groupe Cochez, spécialisé dans les transports et les services industriels, Caddy emploie aujourd’hui 110 salariés. Cette période d’observation s’étendra jusqu’au 2 juillet, date d’une nouvelle audience.
La récupération judiciaire de Caddy n’est malheureusement pas une première. Depuis 2012, l’entreprise en est à sa quatrième mise sous séquestre. En avril, un droit d’alerte avait été déclenché par le commissaire aux comptes, mettant en lumière les graves difficultés financières de l’entreprise. Selon l’avocat Pierre Dulmet, Caddy doit environ 700 000 euros à l’Urssaf, une dette importante qui pèse lourdement sur ses finances.
Fondée en 1928, Caddy est un nom emblématique dans le secteur des chariots de supermarché. Le nom, déposé en 1959 et inspiré du golf, marque l’essor des supermarchés avec ses robustes chariots métalliques. Toutefois, les dernières décennies ont été marquées par des difficultés financières récurrentes. En 2022, pour éviter une liquidation judiciaire, l’entreprise est reprise par le groupe Cochez avec l’aide de fonds publics. Malgré ces efforts de sauvetage, les problèmes n’ont pas été résolus.
En mai 2023, Caddy a annoncé qu’elle arrêterait la production de caddies en plastique, invoquant des préoccupations environnementales. Ce changement stratégique n’a cependant pas suffi à redresser la situation économique de l’entreprise. Les dettes accumulées et la baisse de la production contribuent à plonger Caddy dans une nouvelle crise.
Pour Caddy, le chemin vers la stabilité financière est semé d’embûches. Le redressement judiciaire actuel constitue une période critique pour l’entreprise, qui doit trouver des solutions viables pour rester à flot. La dette envers l’Urssaf constitue un obstacle majeur qui nécessite de lever des mesures drastiques. Le soutien du groupe Cochez et d’éventuels fonds publics supplémentaires pourraient être décisifs dans cette lutte pour la survie.
En attendant la prochaine audience, les salariés et dirigeants de Caddy restent dans le flou. L’entreprise doit non seulement régler ses dettes, mais aussi redéfinir sa stratégie de production pour rester compétitive. Le défi est de taille, mais avec une histoire aussi riche, Caddy pourrait encore surprendre et rebondir une fois de plus.
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