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06:15, 06 septembre 2024
Michel Barnier, nommé Premier ministre ce jeudi par Emmanuel Macron, va devoir relever un certain nombre de défis en matière économique. En premier lieu, le vote du budget au milieu d’une Assemblée nationale fracturée, mais aussi la réduction du déficit public alors que Paris est visé par une procédure européenne.
A peine nommé à la tête de Matignon, Michel Barnier a du pain sur la planche. Le nouveau Premier ministre doit former son gouvernement, une tâche loin d’être aisée, et le temps presse. Le bureau de Matignon est déjà encombré de dossiers, certains semblant plus urgents que d’autres. En tête de liste : le budget 2025.
Alors que l’élaboration d’un budget ressemble souvent à un marathon, Michel Barnier va être soumis à l’exercice du sprint. Car le projet de loi de finances doit être déposé à l’Assemblée nationale le 1er octobre. Et si le gouvernement Barnier pourrait contourner la règle et se donner une ou deux semaines supplémentaires, la mission n’en est pas moins délicate.
« Réunir tout le monde en trois mois »
« Cela va être compliqué, notamment pour trouver un consensus », confirme Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade. « Les partis au sein de l’Assemblée nationale ne s’accordent quasiment sur rien. Pour réunir tout le monde en l’espace de trois mois (un budget doit être voté avant le 31 décembre, ndlr), cela risque d’être compliqué. On attend des parlementaires qu’ils s’accordent sur quelques mesures pour limiter la casse », poursuit-il.
Avant le test budgétaire, d’ici le 20 septembre, la France devra avoir transmis à Bruxelles son plan de réduction du déficit public. Il s’agit de la première obligation prévue dans le cadre de la procédure européenne visant Paris pour déficit excessif. « Le document va énoncer le déficit attendu sur la base d’une hypothèse macroéconomique. Ce n’est peut-être pas très honnête », prévient Maxime Darmet. Ancien commissaire européen et négociateur du Brexit, Michel Barnier devra réussir à rassurer Bruxelles. Ce plan sera d’autant plus scruté qu’un nouveau dérapage du déficit public est en cours, a prévenu Bercy ces derniers jours.
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