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Le budget 2025 sera « sans doute le plus compliqué à élaborer depuis plusieurs décennies », estime Pierre Moscovici

« Il y a un problème français de finances publiques » mais ramener le déficit public sous 3% du PIB en 2027 est « possible mais vraiment pas souhaitable », estime le premier président de la Cour des comptes sur France Inter

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Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, était l'invité de France Inter vendredi 20 septembre 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Financièrement et politiquement, le futur gouvernement de Michel Barnier sera un gouvernement « difficile » OMS « héritera d’une situation extrêmement compliquée »prédit Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, sur France Inter vendredi 20 septembre. Selon lui, le budget 2025 sera « sans doute le plus compliqué à développer depuis plusieurs décennies, peut-être depuis le début de la Ve République »en 1958.

« Nous nous trouvons dans une situation de déficit et d’endettement que nous n’avons pas vue depuis des décennies. »à l’exception de la crise financière et de la crise du Covid qui ont été « Les crises mondiales ». « Il y a un problème français avec les finances publiques »estime Pierre Moscovici.

La tâche « compliqué, faisable et nécessaire »pour réduire le déficit de la France « ce n’est jamais impossible à condition de se fixer des objectifs crédibles »poursuit-il. Par exemple, Pierre Moscovici considère que ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2027 est « possible mais vraiment pas souhaitable » car « ce serait extrêmement néfaste socialement et pas bon économiquement non plus ».

Le président de la Cour des comptes propose « se donner du temps » Et « Il faut un vrai budget, pas une raboteuse, où l’on coupe uniformément, de manière inintelligente ». Selon lui, « La Commission européenne est plutôt bienveillante à une condition : que nous soyons honnêtes avec elle »« Si on leur dit qu’il faut plus de temps, ils peuvent comprendre, mais à côté de ça, il faut des mesures sérieuses, des réformes sérieuses, des choses crédibles », ajoute Pierre Moscovici. « C’est un échange de temps contre des mesures et des réformes »il résume.

Le tribunal financier juge au contraire que le gouvernement, jusqu’à présent, « n’était pas très crédible ces derniers temps » Et « pas très cohérent » concernant la dernière trajectoire des finances publiques. « Nous allons examiner cela de très près. »conclut-il en dénonçant le fait que « la pente qui devrait diminuer est au contraire en augmentation ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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