Ces incendies, d’origine criminelle ou liés à l’activité agricole, selon les autorités, se propagent rapidement en raison de conditions météorologiques extrêmes.
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Au Brésil, des dizaines de milliers d’incendies continuent de menacer de grandes villes, comme São Paulo et Rio de Janeiro. Alimentés par la pire sécheresse jamais enregistrée dans le pays, les feux de forêt évoluent toujours, samedi 14 septembre, dans des zones naturelles clés pour la biodiversité comme l’Amazonie, le Cerrado et le Pantanal. « Le gouvernement fédéral, en coopération avec les gouvernements des États et des municipalités, s’efforce de lutter contre les incendies. »Le président Luiz Inacio Lula da Silva a écrit vendredi soir sur le réseau social Bluesky.
Alors que les autorités estiment que ces incendies sont d’origine criminelle ou liés à l’activité agricole, le président Lula a appelé la population à dénoncer les responsables, le gouvernement ayant annoncé mercredi un renforcement des sanctions.
Sur la base des données recueillies par satellite, l’Institut national de recherches spatiales a enregistré 49 266 incendies sur le territoire au cours des 12 premiers jours de septembre, soit déjà plus que le nombre enregistré pour l’ensemble du mois de septembre 2023 (46 486). Jeudi à minuit, 60,7 % des incendies enregistrés en septembre en Amérique du Sud brûlaient au Brésil, selon la même source.
Ces dizaines de milliers de foyers se propagent d’autant plus facilement que le Brésil connaît la pire sécheresse de son histoire. Le changement climatique d’origine humaine facilite les conditions météorologiques extrêmes telles que les sécheresses et les vagues de chaleur, propices à la propagation de grands incendies. Le nombre et l’intensité des feux de forêt extrêmes, les plus destructeurs et polluants, ont plus que doublé dans le monde entre 2003 et 2023, selon une nouvelle étude publiée en juin dans la revue Nature Écologie et Évolution.
Des incendies qui, à leur tour, émettent des gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique. En moins de deux semaines en septembre, le Brésil a émis quatre mégatonnes (quatre millions de tonnes) de dioxyde de carbone, a indiqué à l’AFP Mark Parrington, de l’Observatoire européen Copernicus. Au niveau mondial, les incendies ont généré entre 10 et 15 mégatonnes de CO2 au total, a-t-il ajouté.
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